L’éducation dans « La saga des peuples du Laxardal »

Chapitre 70

- 405-406 -

[...] De tous ses enfants, Bolli était le préféré de Gudrun. Il avait seize ans et Thorleik, vingt.

Thorleik a ensuite parlé à son beau-père, Thorkel, et à sa mère de son désir de voyager à l’étranger. « Je m’ennuie de rester à la maison comme les femmes. Je vous demande de me donner les moyens de voyager à l’étranger. »

Thorkel a répondu : « À mon souvenir, je me suis rarement opposé aux désirs de tes frères depuis que nos familles se sont unies. Je peux très bien comprendre ton désir d’aller à l’étranger et d’apprendre leurs manières de vivre, car je suis certain que tu seras considéré partout comme un homme loyal parmi des hommes compétents. »

Thorleik a dit qu’il n’avait pas besoin d’une grande fortune, « car il est loin d’être certain que je pourrais la gérer convenablement; je suis jeune et inexpérimenté à bien des égards. »

Thorkel lui a dit de prendre ce qu’il voulait.

Thorkel a acheté pour Thorleik une part dans un bateau qui avait échoué à Dagverdarnes. Il a accompagné Thorleik à son bateau et il s’est assuré qu’il était bien équipé. Thorleik est parti à l’étranger cet été-là et son bateau est arrivé en Norvège. À cette époque, le roi Olaf le Saint régnait sur la Norvège. Thorleik s’est rendu directement chez le roi Olaf. Le roi l’a bien reçu et a reconnu sa lignée. Il l’a invité à se joindre à lui et Thorleik a accepté. Il a passé l’hiver avec le roi et est devenu un de ses partisans. Le roi avait beaucoup de considération pour lui. Thorleik était considéré comme le plus courageux des hommes et il a passé plusieurs années avec le roi. [...]

Chapitre 72

- 410 -

Bolli a répondu : « Cela fait longtemps que je pense à voyager vers le sud; un homme est considéré comme un ignorant s'il n'a pas exploré plus loin que les rives de l'Islande. »

Lorsque Snorri a vu que Bolli était si décidé que rien ne le ferait changer d’idée, il lui a offert tous les biens dont il avait besoin pour son voyage.

Chapitre 73

- 412 -

[...] Après une année au Danemark, Bolli est parti dans les pays étrangers et il ne s’est arrêté qu’une fois rendu à Constantinople. Peu après, il est entré au service de la garde varangienne. Il n’y a aucun rapport indiquant que d’autres hommes du Nord soient entrés au service de l’empereur byzantin avant Bolli Bollason. Il a passé plusieurs années à Constantinople, où il était considéré comme un vaillant combattant dans les situations les plus dangereuses et il faisait partie des plus courageux. Les Varangiens ont tenu Bolli en haute estime tout au long de son séjour à Constantinople.

Source: Keneva Kunz, trans., "L’éducation dans « La saga des peuples du Laxardal »" in The Sagas of Icelanders: A Selection, preface by Jane Smiley, introduction by Robert Kellogg, (New York, London, Victoria (Australia), Toronto, Auckland: The Penguin Group, 2000), 276-421. Notes: Les traductions vers l’anglais ont initialement été publiées dans « The Complete Sagas of Icelanders » volumes I-V (quarante-neuf récits), Leifur Eiriksson Publishing, Ltd., Islande, 1997. [n.d.t. : la traduction des récits vers le français est signée par l’équipe de traduction des Grands Mystères de l’histoire canadienne.]

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