Les skis dans Le miroir du Roi, 1250

Chapitre 31

-24-25-

Cela semblera être encore plus miraculeux lorsque je leur parlerai d’hommes qui utilisent des morceaux de bois ou des planches de telle façon qu’un homme, qui n’est pas plus rapide à pied que les autres lorsqu’il a des souliers à ses pieds, devient aussi rapide qu’un oiseau. Aussitôt qu’il attache ses planches, longues de huit ou neuf verges, il devient plus rapide qu’un oiseau ou que le plus rapide des chiens afghans, et il peut doubler un renne qui court deux fois plus vite qu’un chevreuil. Il y a un très grand nombre de personnes qui peuvent courir sur des skis et ils peuvent suivre les rennes et en transpercer neuf ou plus avec des lances. Le fait qu’une simple planche peut donner une si grande vitesse aux gens dans les montagnes paraîtra incroyable et étrange aux habitants des pays qui ne connaissent rien à cette pratique. Il n’existe rien sur la terre qui peut se mesurer en vitesse avec l’homme qui chausse ces planches, mais dès qu’il les enlève, il n’est pas plus rapide que quiconque. […] Nous savons maintenant que lorsqu’il y a de la neige en hiver, nous pouvons voir plusieurs hommes qui pratiquent le ski.

Source: Finnur Jónsson, trans., "Les skis dans Kongespejlet — Konungs skuggsjá [Le miroir du Roi]" (Copenhagen: Gyldendalske Boghandel, Nordisk forlag, 1926), 24-25. Notes: Traduction vers l’anglais par B. Wallace

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