La vie des femmes à l’ère des Vikings dans les textes runiques

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À l’instar des données archéologiques, les inscriptions runiques nous mettent en contact direct avec les femmes ayant vécu à l’ère des Vikings. Bien sûr, la vue du squelette d’une femme qui n’a pas été dérangé depuis qu’elle a été enterrée il y a plus de mille ans nous offre un contact beaucoup plus direct. Il arrive que les runes révèlent plus de détails sur la vie de ces femmes que les objets inanimés trouvés lors de fouilles archéologiques. À partir de ces découvertes, nous ne pouvons qu’imaginer si les femmes utilisaient ces objets et dans quelles circonstances elles le faisaient. Les inscriptions runiques ressemblent aux données archéologiques parce qu’elles sont purement contemporaines et qu’elles émergent de l’intérieur de la culture étudiée plutôt que de refléter l’opinion subjective ou partielle d’un étranger. Par contre, les inscriptions runiques peuvent être supérieures aux données archéologiques lorsqu’elles nous permettent d’identifier de vraies personnes et de découvrir des détails sur elles : leur nom, leur structure familiale et parfois quelques renseignements sur leur vie et leur mort. En un certain sens, les inscriptions runiques sont des récits et nous en avons besoin pour compléter le portrait que nous offrent les sources archéologiques.

Source: Judith Jesch, "La vie des femmes dans les textes runiques " in Women in the Viking Age, (Woodbridge, Suffolk and Rochester New York: The Boydell Press, 1986), 42.

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