Qui étaient les Skrælings?

[ Major Aboriginal Groups C. AD 1000 ]

Les principaux groupes aborigènes vers l'an 1000 de notre ère, Vis-à-Vis Graphics,

Un des mystères du Vinland est l’identité des peuples qui habitaient au Markland et au Vinland lors de l’arrivée des Scandinaves. Est-ce qu’ils étaient Inuits, Indiens ou les deux? Si oui, quels Inuits et quels Indiens? Les Scandinaves les appelaient simplement des Skrælings, ne faisant aucune distinction entre eux. Pour les Scandinaves, le terme Skræling voulait dire que ces personnes avaient une apparence, une vie et un langage différents des leurs, de la même façon que les Grecs appelaient tous ceux qui ne parlaient par le grec, des barbares. Sans doute, le mot avait-il une connotation négative.

Les recherches archéologiques et historiques nous permettent maintenant de bien identifier les régions où habitaient les peuples aborigènes et d’apprécier leur manière de vivre le long de la côte est de l’Amérique du Nord au onzième siècle.

Dans cette section, vous pourrez consulter une carte montrant l’emplacement approximatif des groupes aborigènes le long de la côte est de l’Amérique du Nord vers l’an 1000 de notre ère. Comparez ces renseignements avec les descriptions contenues dans les sagas et voyez si vous pouvez résoudre ce mystère!

Les peuples nord-américains se sont adaptés, ont changé et se sont parfois déplacés à travers les époques comme l’ont fait tous les peuples dans toutes les régions de la Terre. Les peuples que les Scandinaves ont rencontrés n’étaient pas les mêmes que les populations aborigènes que nous connaissons aujourd’hui, tout comme les Scandinaves de l’ère viking ne sont pas les mêmes que les peuples de la Scandinavie moderne. Il nous faut donc examiner les identités archéologiques du onzième siècle pour comprendre les indices. Dans bien des cas, ces identités peuvent être combinées aux descriptions données par les premiers explorateurs quelque cinq cents ans plus tard. À ce moment, les biens européens et les jeunes colonies avaient déjà une influence sur les cultures aborigènes, mais les descriptions contiennent des renseignements sur les différences et les similitudes dans les styles de vie d’une colonie à l’autre.

Les Paléoesquimaux de la culture Dorset vivaient dans le grand nord, dans l’Arctique. Ils n’ont pas de descendance. Les Thulés, les ancêtres des Inuits modernes, n’ont fait leur apparition dans l’est de l’Arctique qu’au treizième siècle. Les Dorsets ont disparu environ un siècle après l’arrivée des Thulés. Le style de vie des Dorsets s’apparentait à celui de la culture traditionnelle inuit que nous connaissons bien, comme leurs vêtements et leur dépendance aux mammifères marins, au caribou et au poisson. À partir de l’an 500 avant notre ère jusqu’à environ l’an 800 de notre ère, les Dorsets ont élargi leur territoire aussi loin au sud que le sud du Labrador, Terre-Neuve et la côte nord-est du fleuve Saint-Laurent. Lorsque le climat s’est réchauffé à la fin du huitième siècle, les Dorsets ont disparu du sud, mais ils ont occupé la presque totalité du territoire arctique jusqu’à ce qu’ils soient supplantés par les Inuits thulés.

Au sud des Inuits, tous les peuples des Premières Nations du nord-est de l’Amérique du Nord forment la grande famille linguistique algonquine, à l’exception des Iroquois. Le Labrador et Terre-Neuve étaient le lieu de résidence de peuples que les archéologues connaissaient par des noms différents : « Amérindien de la période récente », « Complexe de Little Passage et « Point Revenge ». Aujourd’hui, leurs descendants du Labrador sont les Innus [aussi connus comme les Montagnais et les Naskapis]. À Terre-Neuve, on les connaissait historiquement sous le nom de Béothuk, apparentés aux Innus mais qui ont disparu au dix-neuvième siècle. Tout comme les Dorsets, les Béothuks chassaient les mammifères marins et ils pêchaient. Cependant le caribou, l’orignal et les animaux de la forêt prenaient une part importante dans leur alimentation et leur culture.

Dans la partie ouest du golfe du Saint-Laurent vivaient les Iroquois du Saint-Laurent, qui occupaient les deux rives du fleuve. Les Iroquois étaient des fermiers qui cultivaient le blé, les fèves et les courges. Les pêcheurs Iroquois et Innus, ainsi que des commerçants, se partageaient la côte nord du Saint-Laurent.

Les ancêtres des Mi’kmaqs [il y a d’autres variations orthographiques, dont Micmacs et Miigmags qui sont les plus utilisées] vivaient dans l’est du Nouveau-Brunswick, en Gaspésie, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse, incluant l’île du Cap-Breton. Les Mi’kmaqs étaient surtout des pêcheurs; leur alimentation était en grande partie composée d’espadon et d’anguille. Ils chassaient aussi l’orignal, le chevreuil et les autres animaux de la forêt, grands et petits.

Les Malécites et les Pescomodys vivaient dans le sud du Nouveau-Brunswick et dans le nord du Maine; les Abénaquis vivaient quant à eux dans le centre et le sud du Maine et dans le New Hampshire. Au onzième siècle, la culture et le dialecte de ces groupes étaient apparentés à ceux des Mi’kmaqs.

Il y avait plusieurs autres groupes algonquins qui habitaient les régions plus au sud et à l’ouest de la Nouvelle-Angleterre, tels que les Massachusetts, les Narragansetts et les Delawares. Tous étaient des fermiers qui cultivaient les mêmes cultures indigènes que les Iroquois.

Comparez cette carte aux descriptions contenues dans les sagas du Vinland. Les références suivantes pourraient vous aider à trouver des indices sur l’emplacement du Vinland.

Cartes

L’Arctique

Livres ou romans

Labrador, Terre-Neuve et l'est du Québec

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Les provinces Maritimes

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La Nouvelle-Angleterre

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La frontière entre le Nouveau-Brunswick et le Maine

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