Personne ne connaît son nom: Klatsassin et la guerre de Chilcotin
   
 

Waddington à Moody

Victoria, le 19 janvier 1863.

[ Alfred Waddington , Undetermined, BCA A-01885 ]

Au colonel R. C. Moody
Commissaire en chef des Terres et des Travaux publics
de la Colombie-Britannique

Monsieur,

Lorsque j’ai eu l’honneur de discuter avec vous la semaine dernière de l’adoption prochaine du tracé du chemin de roulage de la pointe de Bute Inlet jusqu’à Chilcotin, tracé dont on fait présentement des copies pour votre approbation finale, j’avais saisi cette occasion pour faire allusion aux difficultés insurmontables que j’ai rencontrées dans l’obtention du capital nécessaire et de mon besoin absolu d’obtenir une prolongation de la charte au-delà des cinq années qui m’avaient été initialement accordées.

Vous me ferez l’honneur de reconnaître, Monsieur, que, tout au long de ce projet, je n’ai ménagé ni temps, ni effort, ni argent; d’ailleurs les résultats parlent d’eux-mêmes; cependant, je dois faire appel aux capitalistes pour mettre à exécution ces résultats et il m’est impossible de les convaincre d’investir dans une entreprise qui, comme ils ont pu l’observer, nécessite une si grande mise de fonds et qui accorde si peu de temps pour couvrir les risques et assurer le remboursement du capital et des intérêts, tout en faisant un profit raisonnable.

De plus, on ne peut désirer [nier?] qu’en réduisant les frais de péage et en les rapportant sur un plus grand nombre d’années, le fardeau public serait partagé plus équitablement tout en assurant que l’intérêt public serait protégé, une fois pour toutes, par l’achèvement d’un travail dont profiteront autant, sinon plus, les futurs mineurs que les mineurs actuels, et qu’il serait normal qu’ils y apportent aussi leur contribution.

Dans le cas où la demande serait acceptée, je suis prêt à réduire de manière raisonnable les frais de péage actuels à la suite de l’obtention d’une prolongation de la charte. Il semble qu’une période de dix ans serait généralement jugée comme étant adéquate et, par conséquent, je demande sincèrement une prolongation pour cette période, en compensation de quoi je proposerais une réduction équitable du prix maximum de péage, -- disons de cinq à trois sous.

Je demeure,
Monsieur,
Votre humble serviteur.
Signé,
Alfred Waddington

Copie conforme
H.R. Luard
[illisible]

Source: BCA, Colonial Correspondence, Gr-1372, F1808, Mflm B-1372, Alfred Waddington, Lettre à R. C. Moody, 19 janvier 1863.

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