Personne ne connaît son nom: Klatsassin et la guerre de Chilcotin
   
 

Les suites

La méthode employée pour capturer Klatsassin et son groupe avait laissé une désagréable impression au juge, au gouverneur et à la presse, mais les procès ont tout de même eu lieu. Ces procès sont particulièrement intéressants parce qu’ils constituent une récapitulation des événements et parce que les paroles des autochtones qui y ont participé ont été notées par les juges pendant les procès ou au cours des mesures préparatoires aux procès et elles jettent un éclairage à la fois rare et contemporain sur les motifs des Tsilhqot’in.

Tout au long du mois qui a suivi la fin des procès, les unités de campagne ont continué de parcourir le plateau et les passages côtiers afin de retrouver les participants qui étaient encore libres, mais ils sont revenus les mains vides. Klatsassin lui-même avait dit qu’ils étaient 21 à être impliqués dans les événements, mais il n’y en a eu que neuf qui ont subi un procès et seulement sept ont été condamnés. Les Tsilhqot’in avaient perdu six de leurs hommes aux mains du bourreau et trois autres pendant la bataille, mais à la fin de la campagne, ils avaient gardé leur territoire intact et avaient dorénavant la réputation d’être dangereux.

Aujourd’hui, la guerre chilcotine occupe une large place sur le plateau et parmi la population Tsilhqot’in. En 1993, elle est devenue un des points importants au cours d’une enquête judiciaire provinciale. Maintenant, au jour anniversaire de la pendaison de Klatsassin, les Tsilhqot’in célèbrent le Klatsassin Memorial Day (Jour du Souvenir); la détermination qu’il a utilisée pour chasser les colons est devenue pour eux un facteur fondamental dans leur longue bataille pour la protection de leur territoire.

 
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