Aurore - Le mystère de l'enfant martyre
   
 

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[ Église de Sainte-Philomène de Fortierville, Peter Gossage,   ]

Aurore Gagnon est une jeune fille qui décède le 12 février 1920 dans des circonstances suspectes. Aurore naît le 31 mai 1909 à Sainte-Philomène de Fortierville, dans le comté de Lotbinière, Québec. Sa mère meurt en 1918 et son père, Télesphore Gagnon, un cultivateur et bûcheron de Fortierville se remarie immédiatement après. Aurore décède deux ans plus tard, à l’âge de dix ans. L’enquête du coroner dévoile qu’elle est morte d’un empoisonnement du sang et d’un épuisement général dû au grand nombre de blessures non soignées dont son corps était couvert.

Qu’est-il donc arrivé à Aurore Gagnon? À qui incombe la responsabilité des mauvais traitements dont elle a été de toute évidence la victime? Comment cette famille rurale est-elle devenue un milieu si dangereux pour cette jeune fille? Et comment Aurore Gagnon devient-elle Aurore, l’enfant martyre, figure célèbre de la culture populaire québécoise? Voilà autant de questions sur lesquelles vous êtes invités à réfléchir, en parcourant ce site consacré à la vie et la mort d’une enfant dans une famille québécoise au début du XXe siècle.

Dans les pages qui suivent vous allez entrer dans l’histoire, entreprendre un voyage dans le passé. Selon votre intérêt, vous pouvez vous retrouver dans la peau d’un ouvrier lisant son journal ou dans celle d’une maîtresse de maison assistant au procès de Télesphore Gagnon et de son épouse, Marie-Anne Houde, au palais de justice de Québec, au printemps 1920. Vous n’allez pas seulement découvrir le déroulement des procès ou des enquêtes, mais aussi entrer dans un village du Québec rural pour comprendre de quelle manière les gens vivaient, quelles étaient leurs relations. À travers le cas d’Aurore Gagnon, vous êtes donc invités à découvrir de multiples facettes de la société québécoise des années 1920, de la structure des familles en milieu rural au traitement particulier réservé aux femmes accusées de crimes violents en passant par le rôle des médias de masse dans la formation de la conscience et de la mémoire collective.

Ce voyage dans le passé s’effectue en suivant les traces documentaires abondantes qui sont passées à la postérité suite à
«l’affaire Gagnon». Votre démarche consiste en celle de l’historien ou de l’historienne, c’est-à-dire constituer un récit et une interprétation à partir de documents d’époque. Nous vous invitons à consulter une variété d'archives tels des journaux, des dépositions, des dossiers judiciaires, des lettres personnelles, des romans, une pièce de théâtre, un film et des photographies. Par le biais de nos «archives virtuelles», vous avez accès à toutes ces sources pour effectuer un travail d’historien-enquêteur afin de trouver des réponses aux grandes questions posées. À la fin de l’expérience, vous pouvez comparer vos conclusions aux interprétations des spécialistes du sujet.

Comme les autres sites du projet des Grands mystères de l’histoire canadienne, celui-ci vous propose un voyage dans le passé et une expérience virtuelle qui ressemble étrangement à celle du détective qui – tout comme l’historien, d’ailleurs, – tente de reconstituer les événements et leur signification par le biais d’une série d’indices. Notre point de départ étant un crime affreux dont la victime est une fillette de dix ans, nous tenons à souligner que certains événements relatés par les témoins du crime risquent de déranger certains usagers, notamment les plus jeunes. Cet avertissement étant précisé, Aurore! Le mystère de l'enfant martyre vous offre une simulation de l’expérience historienne et donc l’opportunité, non seulement d’apprendre les «faits historiques», mais de comprendre la démarche de quiconque – historien-ne, étudiant-e ou simple citoyen-ne – veut connaître le passé.

 
les grands mystères de l'histoire canadienne