Personne ne connaît son nom: Klatsassin et la guerre de Chilcotin
   
 

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Route du bras de mer Bute

Le British Colonist, 6 mai 1861

Certains de nos citoyens animés de civisme s’efforcent d’organiser une expédition afin d’explorer la route entre le bras de mer Bute et le fort Alexandria. L’opération débutera dans quelques semaines ou aussitôt que la neige dans les montagnes ne représentera plus un obstacle pour les explorateurs. Il serait souhaitable que la communauté appuie chaleureusement cette entreprise. À tout le moins, l’exploration de la région qui ceinture le bras Bute, les Chilcotins et Alexandria nous remboursera amplement l’investissement minime, les avantages en perspective étant considérables. Si un chemin praticable est découvert, cela aura comme incidence immédiate de profiter à Victoria. Sans prétendre avoir des connaissances précises sur la contrée qui sépare l’amont du bras Bute et les Chilcotins, nous pouvons cependant affirmer que la topographie de l’itinéraire proposé, de la côte nord-ouest vers l’intérieur des terres, est certainement plus court et direct que tout autre parcours jusqu’ici projeté..

Il est impératif d’en éprouver la praticabilité et de vérifier si cette route supplantera celle d’Alexandria par le fleuve Fraser. En ce qui concerne la population de Cariboo, elle ne désire que l’ouverture du chemin le plus rapide pour transporter l’approvisionnement. L’intérêt de Victoria, en tant que point de départ des convois, est aussi marqué que celui de Cariboo. De plus, si un chemin, long de 250 milles, peut être tracé du bras Bute à Cariboo, celui de Portland, de 710 à 750 milles, deviendra plus qu’inutile quant au transport de fournitures vers les mines du Nord. Dans l’état actuel des choses, passer par le fleuve Fraser est moins coûteux, moins long et nécessite moins de temps que par la piste de Dulles qui, après cette saison-ci, ne sera sans doute plus importante. Notre politique devrait être de rendre totalement impossible pour l’Oregon d’expédier par voie de terre des marchandises destinées à faire compétition à nos marchands. En autant que nos renseignements limités sur cet itinéraire côtier nous permettent d'en juger, nous avons tendance à croire que le bras Bute pourrait s’avérer être ce que nous désirons afin de dominer le négoce du Nord et ce, sans aucune concurrence.

Source: "La route de Bute Inlet," The British Colonist, 6 mai 1861.

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