Personne ne connaît son nom: Klatsassin et la guerre de Chilcotin
   
 

À propos de cette source

Document traduit

Les meurtriers chilcotins

The North Pacific Times, le 10 décembre 1864

L’arrivée de messieurs Moberly et Orr confirme la nouvelle que nous avons publiée dans notre dernier numéro concernant les allées et venues suspectes ainsi que les menaces proférées par des Indiens près de Williams Lake. Nous apprenons également que le chef d’une des tribus de la région du lac Alkali tente de susciter du mécontentement chez son peuple et prétend que le commissaire O’Reilly lui aurait promis une récompense pour son aide lors de la capture des meurtriers des trois Italiens qui ont perdu la vie au lac Alkali le printemps dernier. Il affirme que, lorsqu’il a demandé sa récompense, on la lui a refusée.

Le fils de Telloot, le meurtrier chilcotin et l’un des principaux instigateurs du massacre de Bute Inlet, est arrivé dernièrement à Fort Alexandria et il a alors entendu parler pour la première fois de l’exécution de son père. Comme les représentants de la Compagnie de la Baie d’Hudson au fort ne le connaissaient pas, ils lui ont permis, ainsi qu’à plusieurs de ses compagnons, d’acheter des armes à feu et des munitions. Très vite, mais tout de même trop tard, ils ont compris qui étaient ces clients, et c’est alors que le fils de Telloot leur a dit qu’il s’était juré de prendre sa revanche sur les hommes blancs. C’était sans importance, a-t-il dit, ce qu’il adviendrait de lui et de ses compagnons. Ils étaient certains qu’on finirait par les tuer, mais étaient décidés à faire tout le mal qu’ils pouvaient avant d’être pris. Il savait que les colons de Williams Lake vivaient éloignés les uns des autres, et qu’il serait facile de les isoler individuellement avant qu’ils ne puissent s’avertir mutuellement. Les colons sont prêts à défendre leur vie et leurs biens eux-mêmes et disent que tout ce qu’ils demandent du gouvernement, ce sont des armes et des munitions ainsi qu’un chef pour les diriger. Beaucoup d’hommes là-bas sont prêts à combattre les Indiens, mais leur principale difficulté réside dans leur isolement.

Source: "Les meurtriers chilcotins," The North Pacific Times, 10 décembre 1864.

Retour à la page principale

 
les grands mystères de l'histoire canadienne