SUR LES PLAQUES DE LA MÉMOIRE
P.W.R.

Lorsqu’en sa jeunesse meurt un génie, ailes à peine déployées
  Notre monde s’avère un lieu maussade et austère
  Privé d’espérance et de cette lumière
Qui brille de mille feux sur une tête auréolée
Ce qui aurait pu être n’est pas, et l’espoir envolé
  Une telle beauté, l’aube d’une noblesse fière
  Méritait une apothéose dorée, mais n’en aura guère
Et le crépuscule, descendant, aide à pleurer les trépassés

L’heure solennelle a suivi son cours tragique
  Prendre sa place amènerait peut-être le petit matin
Donner un second souffle à son œuvre chère
L’imiter, sans sa force charismatique
  Le pleureur respire enfin, libéré de son chagrin
Et dessine une voie, jusqu’à ce que le ciel rejoigne la terre

Source: Amy Redpath Roddick, "Sur les plaques de la mémoire — à P.W.R. dans « The Iroquois Enjoy a Perfect Day, A Chance Meeting, and Other Poems »" (Montreal: John Dougall & Son, 1939), 42

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