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Déposition de Louise Chaudillon, 24 avril 1734.

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Interrogé de son nom, Surnom, aage, qualité Et Demeure.

A Dit se nommer Louise Chaudillon, femme de Jean Baptiste Gourioux dit Guignolette Sergent des troupes de La Marine, aagé de Cinquante six a Cinquante sept ans demeurant au Cartier St. Joseph.

Interpellé de Nous Dire qu’elle profession Elle fait, Et Si Ce n’est pas Elle Contre laquelle Il a Eté procédé Extraordinairement Et pour quelle sujet.

A Dit qu’elle fait et vend des Ballets pour subsister avec deux fille, l’une aagé de onze ans

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Et L’autre de huit, Et que Jusqu’a presant Elle a aussi Eu une autre fille nommé agathe qui a vecu avec Elle Jusqu’a presant, a travaillé pour Se Norir Et Entretenir; qu’elle n’a point Eté poursuivi que Sur des soulsons [soupçons] d’avoir pris des Couvertes a des Sauvages dont elle Et Sa fille Étaient Innocentes.

Interpellé de nous Dire ce qu’elle Et ses Enfens ont Sauvé de L’incendie.

A Dit qu’elle, ni Les Siens, n’on pas profitté d’un Epingle de Tout ce qui Se trouve a Redire Et perdu dans L’incendie, et que la dame Juillet L’a vue Revenant Du feu pour se Rendre Chez elle tel qu’elle est presentement devant nous.

Interpellé de nous Dire pourquoi Elle a fait teindre des Etoffe Le landemain de L’incendie.

A Dit qu’il n’a eté fait aucune autre Tainture qu’une veste [damonition?] de son Jendre Laviolette ci-devant Soldat, qu’elle ne Croit pas que Ce fut le Dimanche.

Lecture a Elle fait du presant Interrogatoire a dit que ses Reponce Contienne verité

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y a persisté Et a Declaré ne Scavoir Ecrire ni Signer de Ce Interpellé.

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[signé]P. Raimbault

Soit Communiqué au Procureur du Roi fait Lesdits Jour Et an.

[signé]P. Raimbault

Source: Archives nationales du Québec, Centre de Montréal, Vols associés à l’incendie du mois d’avril 1734, TL 4 S1, 4137, Juridiction royale de Montréal, Déposition de Louise Chaudillon, 24 avril 1734.

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