De P. W. Dease au gouverneur et au Conseil du ministre du Nord

[19 avril 1831]

Il ne fait aucun doute que vous aurez l’esprit les importants dsavantages avec lesquels nous sommes aux prises et qui dcoulent du manque d’hommes requis pour grer des postes dans le district. Nous devons maintenant abandonner le poste de Chilcotin pour l’t au moment o on pourrait le mieux retirer un bnfice commercial du travail des autochtones. Le castor est le principal, sinon le seul, animal fourrure qu’ils possdent. Une bonne faon de les encourager faire des efforts serait de conserver une rserve rgulire de marchandises dont ils ont besoin durant les saisons propices la chasse, mais nos moyens ne le permettront pas. Pendant l’hiver, le poste tait sous la direction d’un des employs rguliers de qui on ne pouvait s’attendre, comme on le peut d’un gentleman, ce qu’il puisse exercer cette influence ou cette autorit, ni imposer ce respect ncessaire qui pourrait inciter les autochtones travailler. vrai dire, ils admettraient gnralement avoir une opinion assez mprisante des employs rguliers. La pauvret des rsultats obtenus cet endroit l’a suffisamment dmontr, mme si d’autres causes ont pu contribuer en partie aux rsultats insatisfaisants de la saison. La raret du saumon et des biens de subsistance pendant l’hiver ont contraint les autochtones quitter leurs terres et demander de l’aide des tribus voisines (dont les ressources ne sont pas autant limites) pour chapper aux horreurs de la famine. Ils devaient revenir ces jours-ci, au moment o nous sommes obligs de rappeler les hommes pour qu’ils aillent s’occuper des affaires ailleurs…