Déclaration sur le succès de l’émigration dans le Haut-Canada, depuis l’établissement de la Canada Company jusqu’à maintenant

DISTRICT DE HURON

[...] Ce beau territoire est un des plus agréables témoignages des fruits du travail acharné, car il héberge un groupe de colons prospères, riches et satisfaits, qui n’avaient que très peu de moyens pour domestiquer la forêt sinon la santé, l’assiduité et la persévérance. Il s’agit sans doute de la partie du Canada qui présente la plus belle apparence, qui est la mieux cultivée et la plus florissante. [...]

Le Dr Dunlop affirme que le Huron Tract et le Haut-Canada sont en général comparables aux États-Unis, à l’Australie, etc., etc.

[...] On explore le Huron Tract en 1827. Une piste de traîneau est tracée en 1828 et trois maisons temporaires, ou cabanes, sont construites le long de cette piste pour loger les voyageurs. En 1829, la piste commence à prendre les proportions d’une route, qui a depuis reçu diverses améliorations au fur et à mesure que le peuplement du pays le permettait ou le demandait. [...]

Journal d’un gentleman visitant Huron en 1841

[...] nous avons quitté Goderich pour nous rendre à London, une distance de soixante miles. À douze miles de ce village, la route de London quitte celle de Huron et pénètre dans une forêt dense en direction sud. Les caractéristiques générales du pays sont presque les mêmes que celles de l’autre grande route. De grandes étendues de parcelles de terre non réclamées sont agréablement entrecoupées de propriétés douillettes qui réjouissent les yeux du passant, avec leurs granges bien remplies et leur bétail repu tout autour.

[...] Le lendemain, nous avons continué notre chemin à travers un très beau pays agricole, entre Stephen, Biddulph et McGillivray [...] À Biddulph, on nous a montré ce qu’on appelle la « colonie Wilberforce », qui est une parcelle de terrain sur laquelle vivent six ou huit familles de couleur. Il y a quelques années, on a tenté d’y former une colonie de fugitifs noirs, qui avaient échappé à l’esclavage américain. Le geste se voulait plein de bonté et d’humanité, mais il n’a pas connu de succès.

[...] Le pays semble exceptionnellement fertile. Aux environs de Biddulph, on nous a parlé de la terre qui, après onze ans de rendement en blé, a produit à la dernière moisson quarante boisseaux par acre. Voilà ce qu’on appelle la fertilité à son meilleur! [...]

Source: Canada Company, A Statement of the Satisfactory Results Which Have Attended Emigration to Upper Canada From the Establishment of The Canada Company, Until the Present Period (Cornhill: Smith, Elder and Co., 1842). Notes: Source : D. B. Weldon Library, University of Western Ontario (CIHM/ICMH Série de microfiche 21828).

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