John Waldie, « Association des bûcherons de l’Ontario, discours du président, Toronto », 1901

[…]

Nous devons continuer à insister pour que le gouvernement du Dominion du Canada adopte un tarif douanier qui empêche le bois d'œuvre et tout autre produit du bois d’entrer en concurrence avec les nôtres, les retire de la liste de libération et soulage l’industrie du bois d’oeuvre de la concurrence déloyale qui lui est faite par des marchands de bois transformé et transporté dans des conditions plus favorables que les nôtres. Aujourd’hui, la main-d’oeuvre, la machinerie et l’alimentation des usines coûtent plus cher au Canada qu’aux États-Unis. Lorsque les tarifs imposés sur le transport du bois sont établis en fonction des tarifs des États du sud, nous, en Ontario, nous retrouvons en concurrence avec la main-d'oeuvre de couleur à bon marché du sud. Les bûcherons du Nouvel-Ontario et de la Colombie-Britannique sont désavantagés par rapport aux territoires de l’Oregon et de Washington lorsqu’il s’agit de faire des affaires avec nos Prairies. […]

Nous avons eu à baser nos prix sur ceux des producteurs qui peuvent fabriquer à bon marché, ce que nous ne pouvons faire. […] Les fabricants des États-Unis, qui ont leur propre marché protégé où ils peuvent contenir les prix, perturbent nos conditions et nos coûts en faisant du dumping dans nos marchés canadiens, dont ils se servent pour se débarrasser de leurs surplus de marchandise à des prix qui sont en deçà de ce qu’ils accepteraient dans leur propre marché et auxquels nous ne pouvons vendre. C’est contre cette concurrence déloyale que nous demandons une protection.

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Source: John Waldie, "," 1901. Notes:

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