F. B. Housser, « Mil neuf cent treize », A Canadian Art Movement: The Story of the Group of Seven [Un mouvement artistique canadien : l’histoire du Groupe des Sept], 1926

[...]

Tom a peint une toile qu’il a appelée « Lac du nord » et qu’il a montrée lors de l’exposition du printemps 1913 de l’O.S.A. à côté des œuvres de ses amis. C’était la première toile qu’il exposait. Un critique l’a décrite comme une « composition de vagues et de mauvais temps, avec, au loin, la rive ». Le « Lac du nord » se trouve maintenant à l’École normale d’Ottawa. La toile a été acquise l’année de l’exposition par le gouvernement de l’Ontario pour la somme de 250 $, ce qui avait dû sembler une fortune aux yeux du peintre.

[…]

À l’automne 1912, MacDonald et Harris se sont rendus à une exposition d’art scandinave qui avait lieu à Buffalo. […]

À l’exposition de Buffalo, MacDonald a été très ému par une toile de Gustav A.F. Fjaestad, intitulée Ripples. La toile possédait (je pose mon jugement à partir d’une reproduction) un beau rythme et un esthétisme saisissant qui ont interpellé avec force MacDonald. J’ai entendu Harris dire d’une toile du peintre norvégien Schlberg, Montagnes, un paysage hivernal, qu’elle était l’une de celles qui l’avaient le plus impressionné. On peut comprendre pourquoi, même à partir d’une reproduction de catalogue. L’arrière-plan est composé de hautes montagnes enneigées, sous une seule et unique étoile, suggérant un grand tout, la nature comme « chose en soi ». Le tableau suggère ce que Harris a si souvent tenté de saisir dans certaines de ses propres toiles s’inspirant du nord.

Source: F. B. Housser, "« Dix-neuf cent treize », extrait du livre A Canadian Art Movement [Un mouvement artistique canadien]" in A Canadian Art Movement: The Story of the Group of Seven, (Toronto: Macmillan Company of Canada, 1926), 62-64

Retour à la page principale