Les ressources naturelles dans « La saga des Groenlandais »

[Le saumon au campement de Leif]

Chapitre 2

- 639 -

[…]Il y avait une grande quantité de saumons autant dans le lac que dans la rivière et ils étaient plus gros que tous ceux qu’ils avaient déjà vus. […]

[Les poissons, les oiseaux et les œufs au campement de Leif]

Chapitre 4

- 642 -

[…] ils sont arrivés au campement de Leif, au Vinland, où ils ont remisé leur bateau et se sont installés pour l’hiver, se nourrissant des produits de leur pêche. […]

Chapitre 6

- 646 -

[…] La nature leur fournissait de la nourriture en abondance, […] des poissons, du gibier et beaucoup d’autres bonnes choses. […]

[Les fourrures au campement de Leif et à Hóp]

Chapitre 6

- 646-648 -

[…] Le taureau s’est mis à mugir […]. Cela a effrayé les indigènes qui se sont sauvés avec leurs marchandises qui comprenaient des fourrures grávara, des peaux grises, probablement de l’écureuil gris qui était un objet de luxe en Europe], de la zibeline [ou martre] et d’autres sortes de peaux. […] Karlsefni et ses compagnons […] voulaient retourner au Groenland. Ils se sont préparés pour le voyage de retour, apportant avec eux de nombreux produits de ce pays, du raisin, des baies et des peaux. […]

[Les baleines au campement de Leif et au Straumfjord]

Chapitre 6

- 646 -

[…] Ils […] sont arrivés sains et saufs au campement de Leif […] Ils ont rapidement trouvé de bonnes provisions, car un gros rorqual était échoué sur la plage. Ils ont eu suffisamment de nourriture une fois la baleine dépecée. […]

[Le bois au campement de Leif]

Chapitre 3

- 640 -

[…] Leif a parlé à son équipage : « Nous allons partager notre temps entre deux tâches, une journée pour la première et une autre journée, pour la seconde; nous allons ramasser du raisin ou couper la vigne et abattre des arbres comme cargaison sur le bateau. Ils ont accepté sa proposition. […] Ils ont ensuite abattu une cargaison [de bois] pour le bateau.

Chapitre 4

- 643 -

[…] Thorvald est alors décédé […] ils ont passé l’hiver à remplir le bateau de raisin et de plants de vigne vínvíð – probablement le bois de la vigne]. […]

Chapitre 6

- 646 -

[…] Karlsefni a fait abattre et équarrir des arbres pour en faire une cargaison sur son bateau. Il a fait placer le bois sur un gros rocher pour le faire sécher. […]

Chapitre 7

- 649 -

[…] Freydis a fait abattre du bois comme cargaison pour son bateau. […]

[Mösurr à un endroit inconnu]

Chapitre 8

- 651 -

[L’ancien mot norrois mösurr est souvent traduit par « érable », incluant la traduction donnée ici. Cependant, cela veut dire du « bois noueux ». Ce mot existe encore dans les langues scandinaves modernes. Du bois noueux est un bois provenant d’excroissances noueuses sur les arbres. C’était un bois prisé pour sa dureté et les motifs complexes de ses anneaux. Il était souvent utilisé pour faire des bols. Le bois noueux provenant des érables était assez rare et était utilisé pour faire des calices lorsqu’on ne pouvait pas se payer des calices en argent ou en or.]

[…]Pour en revenir à Karlsefni, il a équipé son bateau et il a pris la mer. Ils ont fait un bon voyage et sont arrivés en Norvège sains et saufs. Il y est resté pendant l’hiver, a vendu ses marchandises, et sa femme et lui ont été traités somptueusement par les seigneurs de la Norvège. Au printemps, il a préparé son bateau pour aller en Islande.

Alors qu’il était prêt à partir et que le bateau était à la jetée en attendant un vent favorable, il a été approché par un homme du Sud qui venait de Brême en Saxe. Il a demandé à Karlsefni de lui vendre la sculpture à la proue du bateau.

« Je ne veux pas la vendre », a-t-il répondu.

« Je te donnerai un demi-marc d’or », a dit l’homme du Sud.

Karlsefni a pensé que c’était une bonne offre et le marché a été conclu. L’homme a pris la décoration et est parti. Karlsefni ne savait pas de quel bois elle avait été sculptée, mais en fait c’était de l’érable, mösurr], rapporté du Vinland.

[Le raisin au campement de Leif et à Hóp]

Chapitre 3

- 640 -

Un soir, on s’est aperçu qu’il manquait un homme, Tyrkir, l’homme du Sud. Leif était très contrarié, car Tyrkir vivait avec lui et son père depuis plusieurs années et il avait traité Leif avec beaucoup d’affection lorsque ce dernier était encore un enfant. Leif a sévèrement critiqué ses compagnons et il s’est préparé pour partir à la recherche de Tyrkir, emmenant douze hommes avec lui.

Cependant, alors qu’ils étaient encore proches de leurs demeures, ils ont aperçu Tyrkir qui revenait et l’ont accueilli avec joie.

Leif s’est rapidement rendu compte que quelque chose rendait très heureux le compagnon de son enfance. Tyrkir avait un front proéminent, des yeux toujours à l’affût et le visage profondément ridé; il était de petite taille et avait l’air chétif, mais c’était un très bon artisan.

Leif lui a alors demandé : « Pourquoi reviens-tu si tard, père adoptif, et comment se fait-il que tu aies été séparé du reste de la troupe? »

Tyrkir a répondu longuement en allemand en jetant des regards furtifs tout autour de lui et son visage grimaçait. Les autres ne comprenaient pas un mot de ce qu’il disait.

Puis il a dit en norrois : « Je me suis aventuré juste un peu plus loin que vous. J’ai des nouvelles : j’ai trouvé des vignes et du raisin. »

Leif a demandé : « Es-tu vraiment certain de cela, père adoptif? »

« J’en suis absolument certain, a-t-il répondu, car là où je suis né, il ne manque ni de vignes ni de raisins. »

Ils sont allés dormir et, le matin suivant, Leif a parlé à son équipage : « Nous allons partager notre temps entre deux tâches, une journée pour la première et une autre journée, pour la seconde; nous allons ramasser du raisin ou couper la vigne et abattre des arbres comme cargaison sur le bateau. Ils ont accepté sa proposition.

- 641 -

On dit que la chaloupe qui était tirée à l’arrière du bateau était remplie de raisins.

Lorsque le printemps est arrivé, ils ont préparé le bateau et ont levé les voiles. Leif a nommé le pays Vinland (Terre du vin) en raison de ses caractéristiques naturelles.

Chapitre 6

- 646 -

[…]Karlsefni a fait abattre des arbres […] La nature leur fournissait de la nourriture en abondance, incluant du raisin […]

- 648 -

[…]Karlsefni et ses compagnons […] se sont préparés pour le voyage de retour, apportant avec eux de nombreux produits de ce pays, du raisin, des baies et des peaux.

Source: Keneva Kunz, trans, "Les ressources naturelles dans « La saga des Groenlandais »" in The Sagas of Icelanders: A Selection, preface by Jane Smiley, introduction by Robert Kellogg, (New York, London, Victoria (Australia), Toronto: The Penguin Group, 2000), 636-652. Notes: Les traduction vers l’anglais ont initialement été publiées dans « The Complete Sagas of Icelanders » volumes I-V (quarante-neuf récits), Leifur Eiriksson Publishing, Ltd., Islande, 1997. [n.d.t. : la traduction des récits vers le français est signée par l’équipe de traduction des Grands Mystères de l’histoire canadienne.]

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