Le site

[ LAM Visitors\' Centre ]

Pavillon des visiteurs de LAM, Lorsque les fouilles archéologiques menées par les Ingstad furent terminées, en 1968, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada reconnut la portée historique de L’Anse aux Meadows. En 1975, un accord entre les gouvernements fédéral et provincial fut conclu pour faire de cet endroit un Lieu historique national du Canada. Tous les lieux historiques sont sous la direction de l’Agence Parcs Canada (http://www.pc.gc.ca/lhn-nhs/nl/meadows/index_f.asp). En 1978, l’UNESCO déclara ce lieu Site du patrimoine mondial; il était le premier au monde à recevoir cet insigne honneur. On y trouve aujourd’hui un pavillon moderne pour accueillir les visiteurs, où est présentée une exposition mettant en vedette le site de L’Anse aux Meadows. , B. Wallace, B. Wallace photo collection

Le site de L’Anse aux Meadows offre une vue magnifique surplombant le détroit de Belle Isle et la côte du Labrador, mais la région est exposée à de forts vents et aux orages violents qui arrivent de la mer. C’est un endroit inhabituel que les Scandinaves ont choisi pour s’installer, car en général ils s’installaient dans des endroits plus protégés.

On a donné au site le même nom que celui du village de L’Anse aux Meadows, situé à 1 km au nord à Medee Bay, une baie profonde séparée d’Epaves Bay par une péninsule basse avec un terrain plat, Beak Point. Une petite île se trouve tout près de la pointe et au-delà on retrouve Great Sacred Island, une haute formation rocailleuse de basalte qui forme un point de repère caractéristique. Plus au large, dans le détroit, se trouve une île plus grande, Belle Isle, connue pour ses courants forts qui changent de direction tout autour. À l’est du site, Cape Bauld s’étend vers le nord-ouest. Lorsque le vent est levé, il est dangereux pour les petits bateaux de passer le cap pour aller au côté sud de Northern Peninsula.

Les Vikings ont peut-être choisi ce site parce que sa situation à l’extrémité nord de Northern Peninsula le rendait facile à retrouver de toutes les directions. En arrivant au site en provenance du nord, le long de la côte du Labrador, la vue est saisissante. Après n’avoir vu la terre que par tribord [du côté droit] depuis la baie d’Hudson, c’est la première fois qu’on peut aussi apercevoir la côte de bâbord [du côté gauche]. En traversant le détroit vers ce littoral, on arrive dans la région de L’Anse aux Meadows.

Aujourd’hui, il n’y a pas d’arbres sur le site à l’exception de massifs de mélèzes [le nom local pour les épinettes], de buissons de genièvres et de peuplements de bouleaux glanduleux, de saules et d’aulnes. Le sol est couvert d’une variété d’herbes et de buissons de bleuets, de canneberges et d’autres petites baies. Il y a de la chicouté [nom local pour les mûres blanches, plaquebière ou blackbière, une baie subarctique], en abondance dans la tourbière haute. Mais l’endroit n’a pas toujours été aussi vide. Il y avait des forêts de sapins baumiers et d’épinettes tout juste à l’arrière du site avant que les Basques et les Français n’y construisent des campements de pêche saisonniers au seizième siècle. Ils ont utilisé le bois pour construire leurs habitations et pour se chauffer. Ces campements ont été utilisés jusqu’en 1904. En 1835, les premiers colons, tous des pêcheurs, se sont installés en permanence et ils ont fondé le village actuel. Ils avaient besoin de bois pour les maisons et les hangars ainsi que pour les « vigneaux », les séchoirs à poisson. Toute cette activité a repoussé les limites de la forêt d’environ 15 km. Aujourd’hui, alors que l’huile et les parements de vinyle ont remplacé le bois pour le chauffage et la construction, les arbres recommencent à pousser dans les aires protégées du vent.

Environ 75 % du site scandinave de L’Anse aux Meadows, incluant tout ce qui est considéré comme étant important, a été fouillé par les archéologues. Des parties de la tourbière ouest, qui est éloignée des bâtiments scandinaves, n’ont presque pas été fouillées. Il en va de même pour la tourbière élevée à l’est du site. À ce jour, aucune fouille n’est prévue. Les techniques archéologiques se seront améliorées au cours des vingt-cinq ou cinquante prochaines années. Il est donc bien d’en laisser pour le futur.

Les fouilles du site scandinave n’ont pas seulement révélé la façon dont les Vikings vivaient. Les techniques et les études scientifiques dont disposent les archéologues nous montrent également l’état de l’environnement il y a de cela 1000 ans.

Carte montrant les colonies groenlandaises et les emplacements possibles du Vinland

Pointe séparant Epaves Bay de Medee Bay

Vue de la région direction nord-ouest

Black Duck Pond

Vue de la crête, au sud du site

Littoral

Vue du site direction nord-ouest

Herbes hautes en été

LAM en juillet

L’Anse aux Meadows et Epaves Bay, direction est

Ruisseau Black Duck, 1973

Village de L’Anse aux Meadows

Oiseaux survolant L’Anse aux Meadows

Articles de revues scientifiques