Les fouilles

Les fouilles archéologiques peuvent révéler des renseignements sur les évènements du passé même s’il n’y a pas de documents écrits. Les Scandinaves ont procédé à leurs premières fouilles au dix-septième siècle à la suite d’un renouveau d’intérêt pour le passé. En 1748, la découverte de Pompéi en Italie, enterrée dans les cendres volcaniques, a donné lieu à des fouilles qui ont soulevé un énorme intérêt public. Une des plus anciennes fouilles archéologiques en Amérique du Nord date de 1797 sur l’île Sainte-Croix; elle devait régler un différend frontalier entre la Grande-Bretagne et les États-Unis et y confirmer la présence d’une colonie française en 1605.

Les méthodes employées pour les fouilles doivent être adaptées aux particularités de chacun des sites. Il n’y a pas de méthode universelle. Sur les sites de grandes dimensions, on peut utiliser de la machinerie de construction, comme les bouteurs, pour enlever la tourbe. D’autres sites demandent l’utilisation exclusive de petits outils manuels. Il est important de se rappeler que les archéologues ne creusent pas pour trouver des artefacts. Ils creusent à la recherche d’information qui peut être trouvée par le biais des artefacts, mais le contexte entourant la découverte d’un artefact est beaucoup plus important : les sols, les vestiges d’activités humaines et les autres artefacts pertinents. Le passé laisse toujours des traces dans le sol, généralement détectées par un changement de couleur et de texture. Le sol fournit aussi des données environnementales, dont notamment les graines, les fossiles d’insectes, les os et le pollen. Conséquemment, les archéologues ne font pas que creuser, ils grattent le sol avec précaution. Les surfaces doivent être aussi planes que possible, verticalement et horizontalement, afin de pouvoir y détecter tous les changements. L’outil principal est une truelle de maçonnerie. Les surfaces sont généralement nettoyées avec un balai ou un pinceau soyeux pour les rendre le plus lisse possible. On peut découvrir les artefacts avec un petit couteau, l’idéal étant un petit couteau à pamplemousse, et des pinceaux d’artistes.

La saisie des données est aussi importante que les fouilles. On crée une carte de tout le site, incluant les caractéristiques et la position des artefacts dessinés en trois dimensions. Tout est photographié, numéroté et enregistré par écrit.

Puis, après les fouilles, il faut procéder à l’analyse des données en laboratoire. Ce processus est tout aussi important que les fouilles et prend habituellement au moins quatre fois le temps des fouilles sur le terrain. C’est à ce moment qu’on peut produire les cartes et interpréter le contexte des artefacts. Ces derniers peuvent aussi être étudiés séparément et comparés avec le matériel trouvé sur d’autres sites. On procède à des analyses spécifiques et ce n’est qu’une fois les résultats combinés que le travail est terminé.

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