Les lois de l’ancienne Islande, Grágás

-51-

K19

Toutes les lois doivent être récitées pendant trois étés consécutifs. Le Gardien de la loi doit ensuite laisser sa place. Aucune loi nouvelle ne doit être appliquée pendant plus de trois étés et elle doit être annoncée à Lögberg le premier été et aux ouvertures formelles des assemblées du printemps et des réunions d’automne. Les nouvelles lois deviennent caduques si elles ne sont pas récitées tous les trois étés.

-57-

K23

Tous les chefs doivent se présenter aux assemblées avant que le soleil ne quitte Þingvöllr le jeudi après la dixième semaine de l’été [l’été commençait vers le 15 avril et se terminait vers le 16 octobre] et s’ils ne se présentent pas à cette date, ils paient des amendes et perdent leur chefferie, à moins qu’ils ne soient empêchés par la force des choses. Les chefs d’un même groupe doivent décider quels conseillers du chef absent peuvent prétendre à la chefferie du groupe et en prendre la charge.

[…]

-109-110-

K60

Un homme ne peut être déclaré hors la loi à moins qu’il n’accepte formellement les conditions de sa mise hors la loi; et en d’autres circonstances, l’autre homme ne peut imposer une mise hors la loi à moins d’être appuyé par onze compagnons. Des preuves de garanties formelles doivent être données avant qu’un autre homme n’accepte la mise hors la loi au nom de quelqu’un d’autre. Ils doivent prêter serment devant témoins [de telle façon] qu’il soit entendu par les arbitres.

[…]

-232-

St I 369

[…] Si un de nos compatriotes est tué à l’étranger, le tueur subira le même châtiment pour ce meurtre que s’il avait été commis dans notre pays. Il est possible d’engager des poursuites judiciaires ici pour un meurtre commis à l’étranger, même s’il y a eu des poursuites ou que l’affaire a été réglée à l’étranger, à moins que l’homme qui a accepté le règlement en accord avec la loi de ce pays soit l’auteur du crime, et alors le règlement doit être respecté ici si cela fait partie du règlement à l’étranger.

[…]

235

St II 396

[…] Si un chef tue un de ses esclaves, l’affaire sera réglée par les autres chefs de la même assemblée.

[…]

236

St II 380

[…] Il est prévu que si des hors-la-loi sont tués, il faut suivre la procédure telle que décrite ici. Lorsque des hommes capturent un hors-la-loi et qu’ils doivent l’exécuter, ils ne doivent pas l’amener plus loin que la volée d’une flèche de cet endroit. Ils doivent enterrer son cadavre dans un endroit où il n’y a ni terre cultivable ni pré et là où aucune eau ne se rend aux maisons et plus loin que la volée d’une flèche à partir d’un mur de n’importe quelle maison.[…]

Source: Andrew Dennis, Peter Foote and Richard Perkins, Trans., "Les lois de l’ancienne Islande, Grágás" (Winnipeg, MB: University of Manitoba Press, 1980), 51-380. Notes: Les premières lois islandaises ont été écrites vers 1117-1118. Auparavant, les lois étaient mémorisées par chaque génération. Elles étaient récitées lors du þingi [thing] [parlement communautaire] par le Gardien de la loi. Le Grágás [oie grise] est une collection d’environ 130 manuscrits anciens, fragments et autres bribes. Il a été écrit vers le milieu du treizième siècle et est maintenant préservé en deux manuscrits, Kónungsbók ou Codex Regius {marqué d’un K] et le Staðarhólsbók, [st}

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