La famille Sampson de Salt Spring Island

Henry Sampson est né à Orpington, dans le Kent, le 25 décembre 1830 et il est mort à Salt Spring Island en 1919. Selon l’historien Bruce Watson qui a colligé des renseignements sur les rapports qu’ont eu Henry et William Sampson avec la Compagnie de la baie d’Hudson, les deux étaient au Columbia Department en 1849-50 et chacun a reçu une avance de la HBC en Angleterre pour effectuer un voyage sur le Norman Morrison jusqu’à Vancouver. Autant Henry que William étaient des manœuvres à Fort Rupert en 1850-55 (William, seulement jusqu’en 54). Selon les registres familiaux, Henry a travaillé comme charpentier, à construire des quais, des ponts et des ponts de chemin de fer. En 1855, il était classé comme assistant mineur. Lorsque son contrat de cinq ans a pris fin, il a travaillé à son compte. En 1856, il avait des enfants à l’école. Il avait marié une femme autochtone, probablement à Fort Rupert.

Henry est probablement arrivé à Salt Spring Island en 1859, moment où il est inscrit dans le registre des terres pour réserver sa terre de Begg’s Settlement. Il est fait mention de lui dans le journal intime de Ebenezer Robson en 1861. Il prend possession de la terre à la section 13 de Begg's Settlement, énumérée dans le registre des terres de Salt Spring en date du 26 juillet 1859, terre qu’il a ensuite réservée avec George Baker de Nanaimo. Un certificat d’amélioration daté du 11 janvier 1862 contient une lettre déclarant : « Henry Sampson, résidant au Begg's Settlement depuis 2 ans, améliorations par des maisons, des toilettes extérieures et des clôtures. H. Sampson et George Baker ont 12 têtes de bétail et un cheval. » Plus tard, il transfère cette terre à George Baker, tout en en donnant une partie pour l’école de Vesuvius Bay.

Le registre de Salt Spring de 1863 et 1864 note que Sampson avait réservé la moitié est de la section 9 [#750], avait annulé et que James Hewitt l’avait reprise, mais cela est rayé. Toutefois, H. Sampson réserve la section 10 du rang 1 nord en 1864 dans le registre des terres, sous ce numéro de réservation. Note : « annulé, abandonné par M. Sampson » (sans date). La section 10 semble avoir été prise par Henry Sampson en 1864, annulée, prise par George Hampton en janvier 1882 et annulée en 1883, après qu’il l’eût payée en entier. M. Sampson l’a reprise en 1883 et l’a payée. Une note ajoutée dit « annulé et refusé » et George Hampton a été « rétabli par ordre de la cour d’appel en date du 2 nov. 1883 voir 1975/85 ». Le registre de réservation du Land and Works Dept. de l'île de Vancouver de 1863 [et 1864], p. 104, CAA 30.7 4, indique la partie est du no 9 sous ce numéro de réservation. Selon le registre des terres, la moitié est du no 9 avait été occupée par W. Hutson en 1878 (achat, non une réservation) et la moitié ouest du 9 nord et la moitié est du 9 sud ont été occupées par James McFadden (PR. #516A) en 1863.

En 1864, M. Sampson a accepté de travailler comme constable spécial temporaire sur l’île et il a essayé de faire la lumière sur le premier meurtre survenu sur l’île. Un lettre provenant du magistrat stipendiaire et adressée au secrétaire colonial, en octobre 1866, révèle que les résidants de Salt Spring Island sont révoltés que leur bétail et leurs moutons soient fréquemment abattus par des malfaiteurs, que M. Sampson a écrit une lettre à l’effet que son bétail a été abattu et emporté et qu’ils semblent croire qu’un nommé Morgan en serait responsable. (Const. Sampson, Vol de bétail).

Également en 1866, l’épouse de M. Sampson est accusée d’avoir aidé à empoisonner leur voisin, M. McFadden, avec l’aide de sa fille Mary Ann. Bien que la fille ait été acquittée du crime, par un curieux hasard, Mme Sampson est reconnue coupable d’avoir aidé et d’avoir provoqué le crime. Cette condamnation est éventuellement révoquée, mais on comprendra que Mme Sampson quitte son mari qui l’avait livrée et après avoir été exonérée, elle est partie avec un autre homme, à l’intérieur de la province. Sampson se remet en couple avec une autre femme autochtone, Lucy, avec qui il a encore plusieurs autres enfants. Emily Ellen Sampson, née en 1864 ou 1865, épouse William Whims et une des plus jeunes filles Sampson essaie de s’enfuir avec Clark Whims en 1881. Whims est mis aux arrêts par Henry Sampson, subit un procès et est reconnu coupable d’enlèvement. Dans les documents familiaux, il n’est fait aucune mention de la fugue d’Anne Marie avec Clark Whims ou de la première femme, Anne Marie, qui avait été accusée et reconnue coupable d’avoir empoisonné M. McFadden.

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Nanaimo, 28 déc. 1866

Monsieur,
J’ai l’[honneur?] d'informer son excellence le gouverneur, que M. Stewart, le constable de Nanaimo, est récemment arrivé de Salt Spring Island, rapportant une grande consternation parmi les colons de ce district, du fait que leur bétail et leurs cochons sont fréquemment abattus par des malfaiteurs qui tirent leur subsistance de [illisible] le long de la route, vendant du whisky aux Indiens et chassant.

J’ai l’honneur de joindre une copie d’une déclaration faite à M. Sampson, constable intérimaire à Salt Spring, ainsi qu’une lettre de [illisible] qui rapporte qu’une bête appartenant à M. Sampson a été tuée et emportée. L’homme Morgan [illisible] selon Williams, est un personnage de fort mauvaise réputation et il a été reconnu coupable de vendre du whisky à Christmas, puis à Comox (ou une émeute a eu lieu, avec perte de vie), il y a 18 mois, et condamné à six mois d’emprisonnement et de travaux forcés.

À ma connaissance, cette pratique de tirer sur le bétail errant [illisible] se produit depuis un certain temps dans [illisible] les coupables de ce comportement outrancier ont été découverts, les colons de Cedar District ont ainsi beaucoup perdu et comme il n’y a plus de police indienne et que mon allocation de police est limitée, je n’ai pas pu empêcher cet état de chose ni amener les criminels devant la justice.

Ce dénommé Morgan a volé un fusil d’ici, il y a un certain temps, j’ai payé une récompense pour obtenir son arrestation et je l’ai envoyée à Salt Spring Island où je crois qu’il s’est rendu, mais je n’ai pas réussi à l’arrêter.

Dans l’attente de vos directives,
J’ai l’honneur d’être votre dévoué serviteur,
M. Franklyn, magistrat stipendiaire

Notes :
BC Archives, Colonial Correspondence, Reel 1329, File F602/27, Franklyn to Governor Douglas, Dec. 28, 1866.

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