AMY REDPATH RODDICK

[ Portrait of Lady Roddick, 2nd wife of Sir Thomas Roddick ]

Robert Harris, Musée McCord Museum, Robert Harris a peint le portrait d'Amy Redpath entre 1890 et 1910. Tout comme le photographe montréalais William Notman, Robert Harris a saisi pour la postérité les portraits de nombreuses personnalités de l'élite anglophone de Montréal. Pour plus d’information sur cette illustration veuillez cliquer ici

Amy est l’aînée des enfants d’Ada Mills et John James Redpath ainsi que leur unique fille. Née le 6 mai 1868, elle passe sa petite enfance en Europe. Avant qu’elle n’épouse, le 3 septembre 1906, à l’âge de 38 ans, l’éminent médecin, le Dr Thomas Roddick, Amy semble très peu intéressée par le mariage. Dans son journal intime, elle ne fait allusion à aucun prétendant et n’exprime nul désir de se marier. Son journal révèle plutôt un profond dévouement à sa mère souffrante et à ses frères. Elle prend le rôle de chef de famille, gérant la maisonnée et veillant aux maux et aux besoins de sa mère et de ses frères. C’est elle qui engage les employés de la maison, paye les comptes et s’occupe de faire les courses. En plus des domestiques vivant sur place, elle dispose d’un homme à tout faire, d’un jardinier, d’une femme de ménage, d’une couturière et d’une infirmière qui s’occupe d’Ada. Amy accompagne sa mère à ses rendez-vous médicaux et dentaires et veille à son chevet durant les jours et les nuits particulièrement difficiles. Elle retranscrit même les cours de droit de Clifford afin de faciliter ses études lors des examens.

Amy nourrit une passion pour les langues, la littérature, et le théâtre. Tout au long de son mariage, puis de son veuvage, elle écrit et publie poèmes et pièces de théâtre. Comme il est de bon goût pour les jeunes femmes de sa position sociale, ses journées consistent à rendre de nombreuses visites, à faire les courses, à assister à des conférences et à recevoir des invités à l’heure du thé ou pour le dîner. Son espace social est clairement délimité et se résume principalement au Square Mile, au parc du mont Royal, à Westmount et à la rue Sainte-Catherine pour faire les courses, en plus d’occasionnelles promenades estivales à la campagne. Elle voyage fréquemment en Europe ainsi que dans le nord de l’État de New York.

Amy est une généreuse bienfaitrice de l’Université McGill et elle offre le portail Roddick à cette institution en 1924 en souvenir de feu son mari. Elle commémore également la mémoire de ses frères Clifford et Peter par le biais d’un don à la bibliothèque Redpath. Au moment de sa mort en 1954, elle lègue $120,000 à la bibliothèque. Comme elle n’a pas elle-même d’enfants, elle divise le reste de sa fortune parmi ses neveux et nièces.

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