ADA MARIA MILLS REDPATH

[ Mrs. J.J. Redpath and Child, Montreal, QC, 1871 ]

William Notman, Musée McCord Museum, Le photographe William Notman a pris cette photographie d'Ada Maria Mills Redpath avec son aînée et unique fille, Amy Redpath, en 1871. Pour plus d’information sur cette illustration, veuillez cliquer ici

Née le 26 avril 1842, Ada est la fille benjamine de John Easton Mills et Hannah Lyman. Son père, un éminent marchand, est élu maire de Montréal en 1846. L’année suivante, il est emporté par le typhus, qu’il contracte en prodiguant personnellement des soins aux victimes de cette épidémie dans les baraques d’immigrants de Pointe Saint-Charles. Ada a trois sœurs : Alice, Hannah Jane et Mary Elizabeth.

En 1867, Ada épouse John James Redpath à Putney, près de Londres, en Angleterre. Son contrat de mariage stipule qu’elle doit conserver le contrôle de ses actifs personnels comme si aucun mariage n’avait eu lieu. En novembre 1870, Ada achète la maison familiale du 1065 Sherbrooke. De ce mariage sont issus cinq enfants : Amy, Peter, John Reginald, Harold, et Jocelyn Clifford. Dans son testament, Ada lègue sa fortune à ses enfants survivants, et indique que dans l’éventualité où sa fille Amy se marierait, celle-ci devrait conserver le contrôle absolu de sa part de l’héritage « comme si elle était demeurée célibataire ».

Les correspondances familiales de 1880 semblent indiquer que la santé d’Ada est déjà mauvaise et qu’elle passe parfois de longues périodes loin de ses enfants. Il est difficile de déterminer de quel mal particulier Ada était atteinte. Des fragments de journal intime et des lettres révèlent qu’elle souffrait d’ulcères aux yeux, d’une névralgie de la mâchoire, de douleurs dans les articulations (qui rendent nécessaire la pose d’un appareil orthopédique) et de mélancolie.

Au cours des années menant à la tragédie, la santé d’Ada se détériore. Elle passe habituellement l’été et l’automne dans des sanatoriums du nord de l’État de New York. En 1899, Ada reçoit encore des visiteurs à l’occasion, accompagne sa fille lors de promenades autour de la montagne, fait des courses et rend visite à la parenté. Au début de l’année 1898, pourtant, Amy remarque que sa mère ne se porte pas aussi bien que d’ordinaire, et que « la vie est pour elle un réel fardeau ».

À compter de 1900, Ada quitte rarement sa chambre et il lui est même devenu impossible d’assister aux réunions et aux célébrations familiales. Des passages de lettres ou de journal intime suggèrent qu’Ada était physiquement et émotionnellement dépendante d’Amy et de Clifford. À sa mort, elle laisse un héritage qui, constitué d’actions, d’obligations et de biens immobiliers, est évalué à $179,086.06, l’équivalent d’environ cinq millions de dollars aujourd’hui.

Journaux intimes, carnets de bord ou mémoires

Lettres

Document notarial

Photographies ou peintures