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  Personne ne connat son nom: Klatsassin et la guerre de Chilcotin
   
 

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Dtails palpitants par M. Waddington

Daily Chronicle, 29 mai 1864

Aux rdacteurs du Daily Chronicle : Je vous envoie ci-joint quelques dtails concernant le massacre de Bute Inlet, que je crois tre d’intrt pour vos lecteurs. tant donn la situation de principe dans laquelle je me trouve, j’ai cru qu’il tait de mon devoir et j’ai trouv une triste satisfaction consigner sur papier quelques faits qui ont t rvls sur la mort des hommes qui taient occups la ralisation du sentier et qui ont t brutalement tus alors qu’ils accomplissaient honntement leur travail. De plus, alors que la cause de leur mort a t commente avec une svrit froide et non mrite, qui ncessite des explications, le pauvre M. Brewster a t accus d’injustice envers les Indiens, et les hommes de ngligence et de confiance puriles. J’ai rfut la premire de ces accusations dans la dclaration qui suit, et pour ce qui est de la seconde, je la renvoie ses auteurs.

Au cours des deux dernires annes, j’ai suppli et pri le gouvernement d’envoyer un minimum de protection, mais en vain; aucune canonnire n’a visit Bute Inlet, mme s’il y en avait qui allaient partout ailleurs. Un jour, alors que je protestais et disais qu’un de ces jours nous serions tous massacrs, le colonel Moody m’a dit qu’il ne ferait aucune faveur et qu’il me considrait comme un ennemi de la colonie; mme le gouverneur m’assurait qu’il n’y avait pas le moindre risque et que les Indiens ne toucheraient pas un cheveu de nos ttes. On nous l’a rpt tellement souvent que j’y croyais presque; mais maintenant que les hommes ont t tus, c’est diffrent, et on nous dit qu’ils auraient d tre bien arms. Que les hommes aient t trop confiants n’est que trop vrai et j’ai conseill M. Brewster de prendre une arme avec lui, mais il a refus. Mais si la prsomption d’une trop grande confiance est fonde, qui sera le premier en faire courir le bruit? Et bien, ce sont ceux, ou leurs amis, qui nous ont conduits les yeux ferms au bord du prcipice qui nous ont convaincus qu’il n’y avait pas de danger, et qui nous ont par conomie excessive refus la protection dont le cot avait t pay et laquelle nous avons tous droit.

Je demeure votre etc.
Alfred Waddington.

Victoria, 28 mai 1864

Source: "Dtails palpitants par M. Waddington," Daily Chronicle, 29 mai 1864.

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