Procs-verbal du conseil excutif

Lundi, 10 Octobre 1864

taient prsents : Son Excellence le gouverneur et les honorables procureur gnral et receveur des douanes.

Le procs-verbal de la runion prcdente a t lu et approuv.

M. Charles W. Franks, trsorier, et capitaine G.W. Holmes, Royal Artillery, arpenteur en chef supplant, ont ensuite t convoqus devant le conseil o ils ont prt les serments usuels et aprs quoi ils ont pris place au conseil.

Le gouverneur a indiqu que le seul sujet dont il voulait discuter au conseil tait la dcision prendre au sujet des cinq Indiens chilcotins condamns mort pour avoir particip aux meurtres des ouvriers de la route de Bute Inlet et de ceux de Manning, Macdonald et des autres sur le sentier de Bentinck Arm.

Le gouverneur a particulirement attir l’attention des membres certains articles de journaux dont il a entendu parl et dans lesquels il tait crit que, lors de la reddition des Indiens M. Cox, celui-ci aurait fait un certaine promesse selon laquelle leur vie serait sauve.

En entendant cela, Son Excellence avait ordonn qu’une enqute trs stricte soit mene et un rapport rdig sur le sujet qui, s’il tait vrai, pourrait tre interprt comme pouvant affecter la bonne foi du gouvernement lorsqu’il traite avec les tribus autochtones.

Les notes des assises criminelles Quesnel-mouth les 28 et 29 septembre par monsieur le juge Begbie dans

Regina c. Telloot
Regina c. Klatsassin
Regina c. Piell
Regina c. Tahpit
Regina c. Chessus

ont t lu in extenso et les membres y ont souvent fait rfrence.

Le gouverneur, afin qu’il n’y ait pas de possibles malentendus au sujet des termes selon lesquels les Indiens se sont rendus, a lu au conseil plusieurs notes prives que s’taient changs M. Brew et M. Cox alors qu’ils taient en territoire chilcotin, dmontrant la progression des ngociations pour la soumission des chefs indiens.

Le conseil, aprs une enqute prolonge et soigne et aprs dlibration, a dcid l’unanimit qu’aucune promesse de ce genre n’avait t faite aucun de ces Indiens par M. Cox au moment de leur reddition et qu’il n’y avait aucune raison pour laquelle la peine de mort bien mrite qui avait t impose cinq d’entre eux par la loi ne devrait tre excute sur-le-champ.

Et la sance a t suspendue.

Lu et approuv.
Le 18 octobre 1864

(Sign) Frederick Seymour