Personne ne connaît son nom: Klatsassin et la guerre de Chilcotin
   
 

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Document traduit

De William Connolly à George McDougall

[1 octobre 1829]

Les obstacles, qui jusqu’ici empêchaient la réalisation du souhait si souvent exprimé par le gouverneur et le conseil, soit d’établir un poste dans la région des Chilcotins, ont été éliminés par la fin des malentendus qui existaient entre cette tribu et les Talkotins, et grâce à l’abondante réserve de saumons de cette saison; nous profiterons par conséquent de ces circonstances favorables pour atteindre un but qui à mon regret, fut délaissé pendant une si longue période.

Nous avons pris les meilleures moyens dont nous disposons pour réaliser cette objectif; les biens pour compléter le matériel requis, ainsi que les effectifs, seront immédiatement envoyés à Alexandria.

En raison des connaissances que vous avez eu la chance d’acquérir chez les Chilcotins et des relations personnelles que vous entretenez avec les hommes importants de la tribu, vous êtes la personne la mieux qualifiée dans le district pour ouvrir un marché régulier avec eux et je juge, par conséquent, qu’il est dans l’intérêt de la compagnie que vous soyez nommé pour assumer cette responsabilité.

Aussitôt que possible…veuillez…vous rendre à la rivière Chilcotin en compagnie des hommes dont vous trouverez les noms sur la liste ci-jointe…

Il me semble que des difficultés dont je n’étais pas totalement conscient lors de ma dernière visite chez les Chilcotins font obstacle à l’établissement d’un poste permanent dans cette région. La rareté ou plutôt le manque total de provisions qui a si souvent cours à cet endroit astreint les Indiens à abandonner leurs terres durant l’hiver. Il serait donc inutile d’investir des fonds pour occuper la région durant leur absence…Lorsque le saumon monte la rivière Chilcotin, les habitants recueillent une quantité suffisante de nourriture nécessaire à leur subsistance et demeurent sur leurs terres. Mais lorsqu’il y a pénurie, au moins trois années sur quatre, ils se voient dans l’obligation de quitter leurs terres avec leurs familles pour aller vers la côte en quête de subsistance…

Selon moi, le meilleur endroit pour établir un poste se trouve à l’orée des bois où vous arrivez après avoir abouti à la rivière Chilcotin. Il ne serait pas plus avantageux pour le commerce d’établir un poste plus haut et la communication en serait d’autant plus difficile avec Alexandria.

Les chevaux nécessaires au transport de l’équipage et des provisions seront bien sûr fournis et deux des hommes de M. Pambruns [d’Alexandria] vous accompagneront afin de ramener les chevaux immédiatement à Alexandria.

Votre personnel comprendra neuf hommes, y compris vous-même…

Il est nécessaire que vous partiez le plus tôt possible et que les deux hommes d’Alexandria soient renvoyés immédiatement après votre arrivée à destination.

Je suis désolé de ne pouvoir mettre à votre disposition d’interprète plus efficace que Baptiste Bouché Junior, mais, comme il parle parfaitement la langue, j’ai confiance qu’avec votre aide, il ne s’en tirera pas trop mal.

Source: BCA, Manuscript, Fort Chilcotin, MM/C43, William Connolly, Lettre à George McDougall, 1 octobre 1829, 6-7.

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