Personne ne connaît son nom: Klatsassin et la guerre de Chilcotin
   
 

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Document traduit

Romaine à Rogers, no 6810

Amirauté
18 juillet 1864

En lien avec la lettre de M. Elliot en date du 18 du mois courant qui incluait une copie d’une lettre du Gouverneur de la Colombie-Britannique concernant le massacre par des Indiens d’un groupe d’hommes travaillant sur un chantier routier et demandant que soutien et protection soient assurés au Gouverneur par les forces navales, les Lords commissaires de l’amirauté m’ont enjoint de vous envoyer, à titre de renseignement pour le secrétaire Cardwell, copie des directives à ce sujet qui ont été envoyées à l’officier supérieur des navires de Sa Majesté à Esquimalt par le poste du 16 du mois courant.

Les Lords ont remarqué que le gouverneur Seymour dans sa lettre avait utilisé l’expression « J’ai donné l’ordre d’expédier une canonnière etc. », et ils espèrent que cette expression a été utilisée par mégarde et ne voulait en aucun cas insinuer qu’il avait une quelconque autorité sur les officiers de la marine de Sa Majesté.

Veuillez agréer etc.
W. G. Romaine

Sir F. Rogers

Copie au gouverneur Seymour avec une référence à la dépêche de M. Cardwell en date du 16 du mois courant.

Il est essentiel de noter l’observation faite par l’amirauté au sujet de l’expédition de la canonnière. Le Gouverneur, ayant réussi à obtenir l’assistance d’une canonnière, l’a forcément expédié là où, selon son jugement, elle pourrait être le plus utile. Je ne crois pas qu’il faille comprendre qu’il voulait ainsi exercer son « autorité sur les officiers de la marine de S. M. ».
ABd 19 juillet

Non. Mais les gouverneurs utilisent constamment ce genre d’expression, ce dont l’amirauté se plaint inévitablement. Il est donc souhaitable qu’il soit prévenu. J’ajouterais que M. Cardwell prend pour acquis que M. Seymour est parfaitement au courant qu’un gouverneur n’a aucune autorité sur les navires de S. M. et que les mots auxquels font référence les Lords commissaires ont été utilisés avec toute la liberté permise par une correspondance semi-officielle.

Le ton de la lettre de l’amirauté est plutôt destiné à empêcher la collaboration avec le Gouverneur.

FR 19/7
CF 20
EC 22

Pièces jointes :

Romaine au contre-amiral Denman, 16 juillet 1864, relativement à ses gestes et à ses responsabilités lors de circonstances telles que le massacre des travailleurs du chantier routier.

Extrait du compte rendu de Seymour à Roger, 1er juin 1864, relativement à l’obtention d’assistance de la marine après le massacre.

Également :

Projet de réponse, Cardwell à Seymour, no 23, 16 juillet 1864.

Note
Préparée et approuvée par M. Cardwell et envoyée le 16 du mois courant.

TFE 18 juillet

Brouillon de la dépêche no 23 tel que noté ci haut, révisé en profondeur, entre les mains d’Elliot.

Office des colonies au secrétaire à l’amirauté, 16 juillet 1864, faisant suivre une lettre privée du Gouverneur relatant l’état de la situation dans la colonie et demandant que des directives adéquates soient donnés afin d’assurer l’obtention d’une support naval approprié au besoin.

Rogers au secrétaire à l’amirauté, 1er août 1864, l’informant qu’« aucune ingérence n’était délibérée en ce qui concerne les pouvoirs des officiers de la marine », mais s’attendant à ce qu’ils offrent toute le support requis afin d’assurer « une protection efficace des personnes et de la propriété ».

Source: Great Britain Public Record Office, Colonial Office Records, CO 60/20, p. 5, 6810, W.G. Romaine, Lettre à Rogers, no 6810, sent 18 juillet 1864, received 19 juillet 1864.

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