Lettres privées

Les lettres auxquelles vous avez accès ici représentent une partie de la correspondance entre les membres de la famille Gagnon. Elles ont été conservées car elles étaient adressées à une prisonnière dans un pénitencier fédéral dans le cadre de demandes de libération. C’est pour cette raison que nous les retrouvons dans le «Dossier de la peine capitale» de Marie-Anne Houde, aux Archives Nationales du Canada.

Les lettres de cette série sont écrites à différentes périodes, mais ont généralement toutes un même but: donner et demander des nouvelles. Il y est question des nouvelles de la maison, des progrès scolaires, mais surtout du désir de revoir la personne emprisonnée et l’espoir de son retour à la maison. Les lettres sont manuscrites, c’est-à-dire écrites à la main par les personnes qui les envoient. Elles sont rédigées recto-verso, sur du papier ordinaire (papier réglé) et elles sont pliées. Les lettres ne sont pas toutes datées, mais elles sont toutes signées. Le niveau d’écriture n’est pas très élevé et il y a beaucoup de fautes d’orthographe, ce qui suggère un niveau de scolarité plutôt faible.

De façon plus générale, la correspondance privée constitue l’un des types de source les plus utiles en histoire sociale. Contrairement aux documents officiels, les lettres privées ne sont pas systématiquement conservées dans les dépôts d’archives, à moins de faire partie du fonds privé d’un personnage relativement bien connu. Les lettres personnelles écrites par des gens «ordinaires» peuvent néanmoins être d’une grande utilité pour ceux et celles qui veulent comprendre la nature et le contenu des relations amicales, familiales, voire amoureuses à une époque révolue.