Aurore - Le mystère de l'enfant martyre
   
 

Une pièce de théâtre populaire

La pièce Aurore l’enfant martyre, écrite par les comédiens Léon Petitjean et Henri Rollin, jouit d’un succès incomparable dans l’histoire du théâtre au Québec. Entre janvier 1921 et les années 1950, se jouent plus de 5 000 représentations, certains prétendent même plus de 6000. La troupe de Petitjean et Rollin, qui voit se succéder les comédiens devenus trop âgés pour jouer certains rôles, ne s’est pas produite qu’au Québec, mais également en Ontario, dans les provinces de l’ouest, dans les maritimes et en Nouvelle-Angleterre.

D’autres troupes de théâtre, qui veulent sans doute profiter du momentum, présentent également la pièce. Pour faire face à la concurrence, on ajoute à la pièce en 1927 une interprétation du procès de Marie-Anne Houde. La pièce, jouée en deux actes à l’origine, devient une pièce en cinq actes. Le nombre de comédiens sur scène varie beaucoup selon l’endroit où l’on joue la pièce. En tournée, il y beaucoup moins de comédiens que lorsque la pièce est présentée à Montréal ou Québec.

Tout le monde n'est pas en accord avec la présentation de cette pièce. Certains curés refusent qu'elle soit jouée dans leur paroisse; des auteurs s’insurgent contre les spectacles malsains et en particulier celui-ci; des lecteurs écrivent des lettres anonymes aux journaux pour dénoncer un bureau de censure qui ne censure pas.

Résumé:

La pièce commence au moment où Aurore est déjà maltraitée par sa belle-mère, elle est battue, empoisonnée. Une voisine a certains doutes sur la situation dans la famille; elle interroge Aurore et projette d’aller en parler au curé. Celui-ci se rend dans la famille pour constater lui-même la situation. Aurore est mourante, entourée de sa famille, de la voisine, du curé et du médecin. Catherine (la voisine) accuse les parents d’être la cause de l’état d’Aurore et raconte ce que la petite lui a confié. Finalement, Aurore meurt. Nous assistons ensuite au procès de la belle-mère et entendons les témoignages accablants portés contre cette dernière. La pièce se termine par la condamnation à mort de la belle-mère d’Aurore.

Personnages:

Aurore : Aurore, elle est malade dès le début de la pièce.

Le père : Télesphore, il a un peu de biens, il est mené par sa femme.

La mère : Elle est décédée, absente du récit, mais elle est évoquée par la marâtre.

La belle-mère : Elle n’a pas de nom, elle s’appelle la mère ou la marâtre, elle a des enfants.

La voisine : Catherine Sirois, vieille fille qualifiée d’économe ménagère, elle est sur le point d’épouser un veuf qui a quatre enfants.

Des extraits de la pièce reconstituée par Alonzo Le Blanc sont accessibles dans cette section. Grâce à cette reconstitution, la pièce est jouée à nouveau en 1984 au théâtre de Quat’Sous à Montréal, avec Adèle Reinhardt dans le rôle d’Aurore. Vous pouvez lire les critiques publiées dans les journaux lors de la présentation de cette pièce.

Articles de journaux ou de magazines

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