Aurore - Le mystère de l'enfant martyre
   
 

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La presse 14 avril 1920, p. 1

UN PROCES EMOUVANT A QUEBEC

LA FEMME GAGNON, ACCUSEE D'AVOIR MARTYRISE SA BELLE-FILLE, PARAIT SOIGNEUSEMENT VOILEE EN COUR D'ASSISSES

Le public ému qui envahit la salle d'audience ne peut juger de l'effet que produisent sur la prévenue les instruments de supplice exhibés au jury, et dont elle et son mari se seraient servis pour torturer leur innocente victime.

LE TEMOIGNAGE DU DOCTEUR MAROIS

La foule est tellement compacte à l'ouverture des assises, ce matin, que le président du tribunal doit se rendre à la requête du défenseur de l'accusée demandant l'évacuation de la Cour.

DES GENS APPORTAIENT LEUR REPAS

(Du correspondant de la PRESSE)
Québec, 14.-Il y a longtemps que l'on n'avait vu, aux Assises de Québec, un procès pour attirer la curiosité du public comme celui des auteurs présumés du martyre de la petite Aurore Gagnon, belle-fille de la prévenue Marie-Anne Houde, femme de Télesphore Gagnon, père de la défunte.

Bien que les époux Gagnon soient accusés tous deux du même crime, c'est le seul procès de Marie-Anne Houde, femme de Télesphore Gagnon, que l'on instruit maintenant. Celui du mari aura lieu ensuite.

La salle d'audience est comble. Il y faisait une atmosphère telle, hier après-midi, que le juge Pelletier dut suspendre la séance durant dix minutes pour la faire ventiler. Les femmes surtout encombrent les galeries. L'une d'elles ayant laissé tomber son chapeau sur la tête d'un jury, le juge Pelletier s'écria avec à-propos: "Les dames peuvent garder leurs chapeaux!"

Il y est plusieurs causes d'émotion hier après-midi, d'abord quand un messager vint apporter sur la table du greffier les instruments de supplice qui sont censés avoir servi au martyre de la petite Aurore Gagnon: un tisonnier, un fouet, un manche de hache, une hart, une corde tressée, un fer à frisser, un manche de fourche, tc. [[etc.]] La foule manifestait aussi beaucoup d'émotion durant la description que le Dr Marois fit des nombreuses blessures et plaies de la fillette.

Le public ne put juger de l'effet produit par ces choses sur l'accusée, car cette dernière avait toute la figure recouverte d'un voile noir excessivement épais qui cachait ses traits. A la séance du matin, elle portait un léger voile noir, mais elle a changé et le voile opaque qu'elle porte maintenant la dérobe aux regards des curieux.

L'accusée est défendue par l'hon. J.-N. Francoeur, qui a comme conseil Me Marc-Aurèle Lemieux.

LE DOCTEUR MAROIS

Le témoignage du Dr Marois fut le premier entendu. Me Francoeur, défenseur de la femme Gagnon, s'oppose à la présence des autres médecins témoins durant ce témoignage, surtout du Dr Lafond, qui a assisté le Dr Marois à l'autopsie.

Le juge décida que le Dr Lafond devait se retirer durant le témoignage sur les questions de fait, mais qu'il devait attendre le témoignage de M. Marois sur les conclusions de l'autopsie. Quant aux autres médecins appelés comme experts, le juge exige qu'ils entendent le témoignage du Dr Marois.

Le Dr A. Marois est le médecin autopsiste de la Couronne.

Le 13 février dernier, assisté du Dr Lafond, de Parisville, il a fait l'autopsie du cadavre de la fillette Aurore Gagnon, à Sainte-Philomène de Fortierville. Il a trouvé le cadavre très émacié, très amaigri. Le corps était pratiquement couvert de plaies.

Au-dessus du sourcil droit, il y avait une large entaille par où l'on voyait les os du crâne. Il y avait du sang et du pus sur presque tout le cuir chevelu et les os du crâne étaient en partie rongés par ce pus.

Le Dr Marois a décrit avec une minutie extrême toutes les blessures et les plaies qu'il a constatées, lesquelles sont bien au nombre d'une trentaine. Il y en a qui avaient un diamètre de quatre pouces. Il y en avait sur les pieds, sur les jambes, sur les cuisses, sur les bras, dans le dos, sur tout le corps. Dans la plupart des cas, il y avait décollement de la chair. Quand on pressait ces plaies, il en sortait du pus.

La situation symétrique des blessures sur les bras et sur les jambes l'engage à croire que la fillette a dû être attachée pour recevoir ainsi les coups qui ont causé ses blessures. La cuisse gauche était tuméfiée et plus grosse que l'autre. Quelques-unes des plaies étaient cicatrisées ou en voie de cicatrisation. A l'endroit des blessures sur les poignets et sur les doigts, la peau était enlevée jusqu'à l'os.

Toutes ces blessures n'étaient que superficielles et n'intéressaient que la peau. Le Dr Marois n'a trouvé aucune blessure ayant causé un effet profond. Il n'y a donc pas eu de fracture.

Le juge demanda au Dr Marois s'il avait compté les blessures de l'enfant et le témoin répondit qu'il ne l'avait pas fait. Me A. Fitzpatrick, l'un des substitut du procureur-général, lui demanda de les compter, et c'est ce qui sera fait.

L'examen interne du cadavre n'a révélé aucune lésion. Tout ce qu'il a remarqué d'anormal, c'est du côté de l'estomac, dont la muqueuse avait une couleur rougeâtre qui semblait indiquer le passage d'une substance irritante. Il soupçonna qu'il y avait eu du poison et c'est pourquoi il recueillit les viscères qu'il fit analyser par le Dr Derome, à Montréal. Mais cette analyse n'a révélé aucune trace de poison. Le témoin ajoute que cela ne prouve pas qu'il n'y ait pas eu quelque substance anormale administrée à la fillette, mais l'analyse ne l'a pas établi.

LA CAUSE DE LA MORT SERAIT L'EPUISEMENT

M. Arthur Fitzpatrick demande s'il n'est pas possible que la lessive puisse produire sur l'estomac l'effet qu'il a remarqué. M. Francoeur s'objecte à cette question. L'objection est maintenue.

L'autopsie n'a révélé rien d'anormal quant aux autres organes qui étaient tous ordinaires.

La cause de la mort, selon le témoin, est l'épuissement survenu à la suite de nombreuses blessures qui ont entraîné de l'infection et une débilité générale. L'apparence des blessures indiquait que l'enfant n'avait reçu aucun soin. La cause des blessures, ce sont des coups. Il ne saurait y avoir question de maladie de la peau ou de quelque autre maladie infectieuse.

On exhibe au Dr Marois les instruments que l'on croit avoir servi à battre l'enfant. Le Dr Marois renaît [[reconnaît]] que le manche de hache qu'on lui montre ou un autre objet semblable a pu causer plusieurs des blessures qu'il a constatées. Le manche de fouet et la hart peuvent avoir servi à produire les blessures longues et étroites qu'il a constatées. Quant au manche de fourche, il n'a pas constaté de blessures ayant pu être faites par un objet aussi gros.

On demande au témoin s'il y a du sang sur le manche de fourche. Après un examen sommaire, le témoin reconnaît qu'il y a du sang, mais il ne saurait dire si c'est du sang humain ou du sang de bestiaux. L'analyse seule le dirait.

Quant à la corde tressée, il croit aussi que quelques-unes des blessures constatées ont pu être produites avec un objet de ce genre.

On demande au Dr Marois s'il a constaté des brûlures sur le corps de l'enfant. Le témoin répond que non. Du moins, quant à lui, il n'y avait pas de trace de brûlures récentes. Il est cependant possible que certaines cicatrices qu'il a constatées aient été causées par des brûlures.

LE MEDECIN REAFFIRME

Le tisonnier qu'on exhibe peut aussi avoir causé les blessures qu'il a vues recouvertes de croutes.

Le fer à friser ou quelque chose de semblable peut avoir causé la blessure au-dessus du sourcil droit.

M. Francoeur, défenseur des époux Gagnon, a fait subir au doc-

A suivre sur la page 23

UN PROCES EMOUVANT A QUEBEC

Suite de la première page

teur Marois un contre-interrogatoire serré qui a duré plus de deux heures. Il était très ferré sur le côté médical de la cause, entouré comme il l'était par les médecins experts que la défense fera entendre. Ce sont les deux Drs Paquet, le Dr Emile Fortier et le Dr Calixte Dagneau.

Le Dr Marois dit que l'autopsie a duré de trois heures à six heures de l'après-midi, le 13 février, dans le soubassement de la sacristie.

Il réaffirme qu'il n'y a pas de possibilité de cause de mort autre que celle qu'il a déclarée: les blessures causées pas des coups.

M. Francoeur pose au témoin une série de questions contenant des termes médicaux auxquels les mortels ordinaires ne comprennent pas grand'chose, et cela pour désigner tour à tour tous les divers organes du mécanisme humain, afin de savoir si aucun de ces organes n'était affecté.

Le Dr Marois affirme que tous les organes, à partir du cerveau jusqu'aux organes génitaux, étaient dans un état normal, sauf ce qu'il a déclaré au sujet de l'estomac.

Une longue discussion s'est élevée au sujet de la moëlle épinière. Le témoin venait de dire qu'il n'avait constaté aucune lésion de la moëlle épinière, puis il admit qu'il n'avait pas ouvert le canal céphalo-rachidien. Or il est reconnu que l'on ne peut constater l'existence ou l'absence de lésion de la moëlle épinière si l'on n'a pas ouvert le canal céphalo-rachidien.

Cela n'a pas de conséquences, dit le Dr Marois. Je suis convaincu que la mort a été causée comme je l'ai dit."

Le témoin admet que certaine maladie de la moëlle épinière cause des plaies à la peau dans le genre de celles qu'il a constatées sur le corps d'Aurore Gagnon, mais il affirme que les plaies qu'il a constatées sont le résultat de coups et non pas d'une maladie de la moëlle épinière.

M. Francoeur signale que l'autopsie n'a pas été complète, mais le témoin affirme que l'autopsie a été suffisamment complète pour lui permettre de tirer les conclusions qu'il tire. L'autopsie aurait pu être plus complète, mais il ne s'en fait pas autrement ici.

Le témoin ajoute qu'il y avait des matières fécales dans les intestins, ce qui indique que l'enfant avait mangé récemment, mais l'intestin était émacié sans doute à cause du défaut de nutrition. Le témoin n'a pu faire une analyse de l'urine parce que, par accident, il a crevé la vessie et que l'urine s'est échappée sans qu'il ait pu en recueillir.

M. Francoeur ayant voulu signaler certaines choses qui se font dans une autopsie complète et qui n'ont pas été faites dans celle-là, le Dr Marois répondit vivement que c'était de l'enfantillage, ces choses ne pouvant se faire convenablement que dans certaines conditions exceptionnelles, dans les grands hôpitaux, mais non pas dans les conditions où s'est faite l'autopsie de cette enfant. Et il ajoute: "Les médecins qui vous suggèrent cela le savent". Le témoin ajoute qu'il n'a pas fait l'analyse du pus.

A ce moment, la chaleur qu'il fait dans la salle est telle que le juge ordonne la suspension de l'audience pour dix minutes.

A la reprise de l'audience, M.Francoeur pose au témoin le cas d'un enfant de dix ans qui serait gâteux et il lui demande si le fait d'être gâteux n'aurait pas pour effet de propager par l'infection les tumeurs qu'il aurait pu avoir. Le témoin répond dans la négative. Il affirme aussi que l'enfant ne se grattait pas, car il n'a pas vu de traces des ongles, à quoi M. Francoeur fait remarquer qu'il n'est pas nécessaire de se servir de ses ongles pour se gratter. Il admet avoir eu connaissance de morts causées par de l'infection provenant de causes insignifiantes telles que piqûres, égratignures, etc.

Le témoin affirme que toutes les blessures qu'il a constatées sont ultérieures au 17 octobre dernier, et voici pourquoi. C'est que cet enfant a été admise à l'Hôtel-Dieu de Québec le 16 septembre dernier, souffrant d'une plaie avec ulcère au pied gauche, et qu'elle est sortie de cet hôpital le 17 octobre suivant, guérie, selon le rapport officiel de l'hôpital. Le Dr Marois ne se rappelle pas l'avoir vue durant son service à l'hôpital. Il peut l'avoir traitée, mais il ne s'en souvient pas.

Le Dr Marois admet enfin qu'une gastrite peut avoir donné à l'estomac l'apparence étrange qu'il a constaté.

LE CONSTABLE L. COUTURE

Cet agent de la police provinciale a raconté que le 13 février dernier, il est allé à Sainte-Philomène de Fortierville en compagnie du coroner Jolicoeur et du Dr Marois. Il trouva le corps d'Aurore Gagnon exposé dans une petite chambre, sur une table, la tête recouverte d'un voile blanc et les pieds enveloppés. Il transporta le corps dans le soubassement de la sacristie. L'enquête du coroner eut lieu le lendemain et, après cette enquête, il arrêta les époux Gagnon au moment où ces derniers sortaient de l'église où ils avaient assisté aux funérailles.

Il fit un examen de la maison et il trouva tout dans un grand désordre, surtout la chambre des enfants qui était très sale. Il constata du sang sur le plancher, sur le mur et sur le lit dans la chambre où avait couché l'enfant. Il en trouva aussi sur le lit, sur la paillasse remplie de paille fine et sur une jaquette. Il ne trouva pas de drap sur le lit. Il exhiba au jury la couverture et une taie d'oreiller de ce lit. Il exhiba aussi les objets dont nous avons parlé, marche [manche] de hache, hart, etc. Ces objets lui ont été remis, les uns par le petit Gérard Gagnon, frère de la victime, d'autres par Marie-Jeanne Gagnon, soeur de la victime, et d'autres par le grand-père de la victime.

Le témoin ne saurait dire si c'est du sang humain qu'il a vu sur le plancher et sur les murs de la chambre où couchait Aurore.

Il exibe une lettre écrite par Aurore à son grand-père pendant qu'elle était à l'Hôtel-Dieu, l'automne dernier.

Comme il passe six heures, l'audience est ajournée au lendemain.

LE PUBLIC DOIT.... RETRAITER

(Du correspondant de la PRESSE)
Québec, 14.- A l'ouverture de l'audience de ce matin, la foule était tellement compacte dans la salle que Me Francoeur, défenseur de l'accusée, demanda l'évacuation de la salle. Il dénonça la curiosité sordide du public et signala surtout la présence des femmes dans les galeries. On y apporte même son dîner. Le juge Pelletier approuva ces remarques et ordonna l'évacuation de la salle, donnant ordre de ne laisser entrer que les avocats, les journalistes et les étudiants.

Le Dr Lafond, de Parisville, a été le premier témoin entendu ce matin. Parisville est situé à une couple de milles de Sainte-Philomène. Le Dr Lafond traite les malades à ce dernier endroit. Le 12 février dernier, vers midi, il a été appelé auprès d'Aurore Gagnon qu'il a trouvée dans le coma et le corps enflé couvert de plaies. Le cuir chevelu de la tête était couvert de pus. Il a constaté qu'il n'y avait rien à faire et la mort est survenue peu après. En septembre dernier, il avait été appelé auprès de la même enfant qui souffrait d'une plaie à un pied, résultat, paraît-il, d'un coup reçu. Il a ordonné des pansements. Puis il a donné ordre de l'envoyer à l'Hôtel-Dieu.

LA CAUSE DE LA MORT

Le Dr Lafond a vu le cadavre d'Aurore Gagnon, le lendemain de sa mort, dans le soubassement de la sacristie. Il a assisté le Dr Marois à l'autopsie, sans prendre de notes. Le corps était dans le même état que le témoin l'avait constaté la veille. Les plaies n'étaient que superficielles et n'intéressaient que la peau. Selon lui, la cause de la mort est le grand nombre de plaies et leur infection.

Me Fitzpatrick demande au témoin ce qui l'a frappé en voyant ces blessures.

-Les blessures aux jambes et au bras m'ont frappé par leur profondeur et leur symétrie.
-Comment ces blessures ont-elles pu être causées?
-Elles ont dû être faites par un instrument contondant.

LA BATAILLE LEGALE S'ACCENTUE

Par Me Francoeur:

Le témoin dit qu'il a fait erreur au sujet de sa première visite à Aurore Gagnon. C'était non pas en septembre, mais le dernier jour d'août. C'est l'accusée qui lui a téléphoné d'aller donner ses soins à Aurore. Il l'a trouvée couchée.

Me Francoeur demande s'il a interrogé Aurore sur la cause de cette blessure.

Me Lachance, l'un des avocatst de la Couronne, s'objecta à cette preuve.

En réponse au juge, le docteur Lafond dit qu'il a demandé à tous ceux qui étaient là comment cette blessure avait été faite. C'est l'accusée qui répondit.

Le juge interrompt le témoin à la demandes des avocats de la Couronne, attendu qu'on ne peut admettre dans ce cas les propos de l'accusée.

M. Francoeur demande au Dr Lafond de rafraîchir ses souvenirs et s'il n'est pas vrai que la petite Aurore lui a alors déclaré qu'elle avait été battue par un petit garçon voisin ou qu'elle s'était blessée en tombant. La Couronne s'objecte encore et il s'en suit une longue discussion sur l'admission de cette preuve. Le juge réserve sa décision.

INSTRUCTIONS MEDICALES IGNOREES

Le témoin continue son témoignage et dit qu'il a fait six visites à Aurore, à la fin de l'été dernier. Chaque fois, il a constaté que les instructions qu'il avait données pour les pansements n'avaient pas été suivies. Les pansements au biclorure qu'il avait ordonnés avaient été mal faits et la plaie ne se désinfectaient pas assez vite. C'est pourquoi il a donné ordre de faire transporter l'enfant à l'Hôtel-Dieu.

Deux semaines avant la mort d'Aurore, quelqu'un de la famille Gagnon a téléphoné chez lui pour faire venir de la teinture d'iode. Il en envoyé deux onces dans une bouteille.

LE MENAGE GAGNON

En passant, Me Francoeur renseigne le juge sur le ménage Gagnon. Télesphore Gagnon s'était marié une fois avec Emma Caron et il en avait eu des enfants avant d'épouser en secondes noces l'accusée, Marie-Anne Houde. Cette dernière s'était aussi mariée en premières noces à un nommé Gagnon, cousin par alliance de son second mari, et elle avait eu des enfants de ce premier mariage.

Poursuivant son témoignage, le Dr Lafond dit que les blessures de la nature de celles qu'il a constatées sur Aurore Gagnon auraient dû guérir si elles avaient été bien traitées, si les pansements avaient été bien faits. Certaines maladies peuvent empêcher la guérison de blessures de ce genre chez certains individus, mais pas chez cette enfant. Il ne lui connaissait aucune de ces maladies.

A midi le juge a suspendu la séance pour quelques minutes.

Source: Correspondant La Presse, "Un procès émouvant à Québec. La femme Gagnon, accusée d'avoir martyrisé sa belle-fille, paraît soigneusement voilée en cour d'Assises," La Presse (Montréal), avril 14, 1920.

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