Dépositions des témoins et enquête, la Reine c. James Donnelly, meurtre de Patrick Farrell, 1857-58

Comtés unis
de Huron et Bruce
Attendu

[ Site of Patrick Farrell's Murder, In the distance, across the Roman Line, is the site where James Donnelly killed Patrick Farrell.  Photograph was taken from the Donnelly homestead site. Copyright Great Unsolved Canadian Mysteries Project, Jennifer Pettit,   ] Dépositions des témoins respectivement faites sous serment et admises au nom de notre souveraine la Reine, concernant la mort de Patrick Farrell, survenue à la maison d’habitation de Robert McLean, connue sous le nom de Exchange Hotel dans la canton de Biddulph du comté de Huron le dimanche 28e jour de juin, au cours de la vingtième année du règne de notre souveraine dame la Reine Victoria par-devant maître John Hyndman l’un des coroners dudit comté, dans le cadre d’une enquête ouverte sur-le-champ dès la découverte du cadavre de Patrick Farrell,gisant alors sans vie, comme suit, à savoir :-

Patrick Ryan du canton de Biddulph dans ledit comté, franc-tenancier, a déclaré sous serment, j’étais à une corvée d’abattage chez William Maloney, le jeudi 25e jour de juin dans ce canton, une dispute a eu lieu entre un certain James Donally et Patrick Farrell qui était soûl et a accusé Donally d’avoir tiré sur lui une fois déjà. Je ne l’ai pas entendu dire ça à ce moment-là, j’étais à environ 20 ou 25 perches quand j’ai aperçu la bataille. De là, je ne les voyais pas se battre avec des bâtons, ils se sont battus pendant environ 20 minutes ou une demi-heure, pour autant que je puisse dire. Michael Carroll était avec moi où je travaillais à ce moment-là. Peu après quelqu'un a crié que Patrick Farrell était mort, le bruit se répandait parmi eux que James Donally l’avait tué (Farrell). Quand je suis arrivé sur les lieux il y avait 3 équipes dans le champ et environ 17 ou 18 hommes, les seuls hommes que je connaissais de nom étaient Cornelius Lanagan et Martin Mackie, je ne crois pas qu’il (Farrell) a été tué par le coup de poing d’un homme, le poing d’un homme n’aurait pas pu faire l’entaille qu’il avait juste un peu au-dessus du front, je pense que ç’a été fait avec une arme quelconque, il y avait des gaffes qui traînaient un peu partout où ils bûchaient; ils ont tous dit qu’il (Farrell) avait été frappé avec une gaffe, c’est tout juste s’il respirait, je ne me suis pas du tout approché de lui avant qu’ils montent à la maison, là j’ai regardé l’entaille. Je vis de ce côté de cette maison à environ un mile j’y vis depuis 8 ans bientôt 9 je ne me souviens pas des noms de ceux qui étaient là, J. Donally était à moins d’une perche de l’endroit où Farrell était étendu. Donally n’a pas aidé à ramener le corps je n’ai pas vu de sang autour Donally devait en avoir assez pour autant que je sache, je les ai entendus dire quand nous arrivions près d’un tas de bûches, que Patrick Farrell avait été tué d’un coup d’une gaffe utilisée par James Donally, Michael Carroll était juste derrière moi à peut-être une perche et demie environ quand j’ai entendu dire ça nous sommes tous rentrés chez nous après que le corps a été transporté chez Maloney quand je suis parti. C’est tout ce dont j’ai eu connaissance je ne suis pas quelqu'un qui ne boit jamais d’alcool, en général j’en prends un peu. Thoman McLauglin était soûl ce jour-là. Je pense que la bataille a eu lieu entre deux et trois heures ce jour-là. John Towhy était là aussi je ne peux pas me rappeler de tous les noms en ce moment.
[…]
Cornelius Lanagan dudit canton et du comté susdit a déclaré. J’étais présent à la corvée d’abattage le jeudi 25 juin j’ai vu deux hommes se battre James Donally et Patrick Farrell le défunt.[…] Je n’ai pas vu ça arriver. Je l’ai entendu. […] Je n’ai vu personne se disputer avec Farrell à part Donally. […] Je ne peux soupçonner personne d’autre que Donnally d’avoir donné le coup. Je n’ai pas vu Donally regarder le défunt pas plus que je ne l’ai vu partir. Je l’ai vu chez lui dans la matinée de vendredi dernier. J’ai entendu dire qu’il est parti. J’ai aussi entendu dire qu’il est toujours dans les environs mais je n’y crois pas. J’ai entendu dire que c’était Donally qui avait donné le coup.
[…]
Cornelius Maloney , dudit canton, a fait sous serment la déclaration suivante. […] J’ai entendu parler d’une vieille rancune entre eux mais je n’ai vu aucun signe de ça. Je n’ai vu personne essayer d’empêcher Donally de le frapper
[…]
Mme Farrell Veuve du défunt du canton de Biddulph et du comté susdit a déclaré sous serment, […] le petit garçon de M. Orange a été envoyé par Con Maloney pour me dire de venir à la concession il voulait me voir. J’ai demandé ce qui se passait, si Patrick Farrell avait été blessé ou tué, je lui ai demandé qui avait fait ça et il a dit Oh// qui l’a fait auparavant, en entendant cette expression j’ai compris qu’il voulait dire que c’était Donelly.
[…]

Enquête ouverte au nom de notre souveraine dame la Reine, dans le canton de Biddulph, dans le comté de Huron, le premier jour de juillet au cours de la vingtième année du règne de notre souveraine dame Victoria, par-devant maître John Hyndman,
[…]
Le jury, composé de Robert Achison Shell, président; Samuel Bradley, James Nugent, Robert Porte , Thomas Hamil, James Robinson, Barber Regan, William Porte, Robert McLean, Patrick McIlhargdy, James Ryder, Michael Dougherty, Bartholomew Lavin, Samuel Flanery et James Hogan, des hommes bons et justes dudit canton dûment choisis [illisible] ont alors été dûment assermentés et chargés de déterminer au nom de notre souveraine dame la Reine, quand, où, comment et de quelle façon ledit Patrick Farrell est décédé, ont déclaré sous serment que James Donally du canton de Biddulph dans le comté susdit, ne tremblant pas devant Dieu mais guidé et séduit par le diable, le jeudi 25e jour de juin dernier 1857, a commis une agression directe violente sur la personne dudit Patrick Farrell […] et que ledit James Donally, avec une certaine gaffe en bois d’une valeur d’un cent, que ledit James Donally a alors pris et tenu à deux mains, avec laquelle il a, de façon criminelle, délibérée et préméditée, frappé et battu ledit Patrick Farrell infligeant alors à la personne dudit Patrick Farrell sur le côté gauche de la tête dudit Patrick Farrell avec la gaffe en bois susdite, une fracture mortelle d’une longueur de trois ou quatre pouces, de laquelle fracture mortelle ledit Patrick Farrell est mort instantanément […] . James Donally après avoir commis ledit crime et le susdit meurtre a pris la fuite .[…]

Source: J.J. Talman Regional Collection, University of Western Ontario Archives, Donnelly Family Papers, B4877, File 3, John Hyndman, Information of Witnesses and Inquisition, Queen vs. James Donnelly, Murder of Patrick Farrell, juin 28, 1857.

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