LA TRAGÉDIE DE BIDDULPH.

Johnny O’Connor décrit la terrible scène.
Il maintient sa version précédente.
Carroll tombe malade et la séance est ajournée.

[...] L’interrogatoire du jeune O’Connor par le conseil de la Couronne a duré près de deux heures et demie et était presque entièrement un fac-similé de ce qui avait été plus d’une fois donné en détail aux lecteurs de l’ADVERTISER. Le garçon a livré son témoignage d’une manière claire et concise et a de toute évidence l’air mieux grâce à son séjour à London. Il était vêtu d’un habit soigné de couleur gris foncé et portait une chaîne de montre. À 11 h, le contre-interrogatoire à commencé.

À M. Meredith – J’ai douze ans; je suis sorti avec Robert Donnelly et suis revenu avec lui et je ne lui ai jamais parlé de l’affaire de tout ce temps-là; je n’ai jamais dit un mot au vieux M. Keefe à propos de ça; je n’ai pas parlé au vieux Donnelly une fois que nous avons été couchés; il y avait deux carabines derrière la porte dans la même chambre; c’est le vieux qui se levait qui m’a réveillé; James Carroll avait un chandelier avec une chandelle dedans; le vieux a demandé à Carroll de tenir la chandelle jusqu’à ce qu’il soit habillé.
M. Meredith – Vous n’aviez pas dit cela à M. Irving.
Témoin – Il ne me l’avait pas demandé.
M. Meredith – vous n’aviez pas du tout parlé du fait que le vieil homme avait demandé à Carroll de tenir la chandelle pour lui lors du dernier procès.
Témoin – Oui, j’en ai parlé.
M. Meredith – Je suis sûr que non.
Témoin – Je pense que oui.

[...] M. Meredith – comment avez-vous su que c’était Bridget qui traversait la pièce en courant?
Témoin – J’ai vu son dos.
M. Meredith – Est-ce qu’elle portait une robe?
Témoin – Oui.
M. Meredith – Est-ce qu’elle portait un tablier?
Témoin – Non.
M. Meredith – Comment pouvez-vous dire si elle portait un tablier si vous avez seulement vu son dos?
Témoin – Pourquoi est-ce qu’elle aurait porté un tablier? (Rires.) Pendant que je passais en courant j’ai vu plein d’hommes qui frappaient avec des bâtons.
M. Meredith – C’est nouveau, cette histoire de bâtons.
Témoin – J’ai parlé des bâtons la dernière fois.
M. Meredith – Vous n’en aviez pas parlé.
Témoin – J’ai vu trois bâtons; puis je suis revenu et je suis retourné sous le lit; j’ai su que c’était la voix de Tom Donnelly; j’ai su aussi que c’était Tom Donnelly à cause des bas.
M. Meredith – Comment pouviez-vous être sûr que c’était Tom Donnelly en voyant ses pieds?
Témoin – Pourquoi est-ce que les autres auraient voulu sortir en pieds de bas? (Rires). Ils ont emmené Tom en-dedans et l’ont jeté à terre; je regardais de derrière le panier, entre le panier et le mur; j’ai vu les pieds de Tom et un bout de ses pantalons quand il était couché sur le plancher; je suis pas mal sûr qu’ils ont dit : « Prends la bêche et fends-lui le crâne »; ils l’ont frappé trois ou quatre fois; je ne les ai pas vus le frapper; j’ai entendu les coups; je ne me souviens pas d’avoir vu la bêche; je ne suis pas sûr si j’ai vu la bêche ou pas.
M. Meredith – Vous aviez dit la première fois que vous n’aviez pas vu la bêche et maintenant vous n’êtes pas sûr si vous en avez vu une ou non.
Témoin – Je ne pense pas avoir vu la bêche; beaucoup sont montés à l’étage.
M. Meredith – Avez-vous pensé que Bridget avait été tuée?
Témoin – Je ne sais pas si j’ai pensé que Bridget avait été tuée ou non.
M. Meredith – Quand ils sont descendus et ont dit que c’était correct, qu’avez-vous pensé qu’ils voulaient dire par là?
Témoin – Je ne savais pas ce qu’ils voulaient dire.
M. Meredith – Ne savez-vous pas ce qu’ils voulaient dire par là?
Témoin — Je suppose qu’ils voulaient dire qu’ils l’avaient tuée; j’ai vu Tom Ryder et Thos. Purtell qui étaient là. [...]

Source: Unknown, "The Biddulph Tragedy — Johnny O'Connor Gives a Description of the Terrible Scene," London Advertiser, janvier 27, 1881.

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