La tragédie de Biddulph.

Un correspondant, écrivant au nom de la famille Donnelly, nous envoie ce qui suit :-

Biddulph, 8 mars 1880

Au rédacteur en chef du Free Press.

MONSIEUR. - Depuis quelque temps, pas mal de choses ont été dites au sujet de la famille Donnelly. Ses membres ont été accusés par les habitants de Biddulph d’être les auteurs de plusieurs crimes à travers le canton. Un Comité de vigilance a été formé par quelques habitants soi-disant honnêtes afin d’assurer une protection contre ces atrocités. Mais la question est, qui avait besoin de protection? Eh bien, je pense que les Donnelly avaient plus besoin de protection que le Comité de vigilance. La plupart des gens ont l’air de penser ainsi depuis cet ignoble massacre. Un membre du Comité de vigilance a écrit au Free Press, disant que plusieurs d’entre eux ont été contraints de voter pour le Parti réformiste de peur que leurs granges soient incendiées par les Donnelly. Je pense que c’est une excuse honteuse de la part d’un homme qui a le moindrement de bon sens. Ils n’ont pas été poussés par les Donnelly à commettre ce meurtre, l’un des plus saisissants crimes jamais perpétrés dans tout le Canada. Les Donnelly n’ont pas été accusés de tous les crimes de Biddulph. Ils n’ont pas été accusés pour avoir brûlé vif un dénommé O’Donagan, ni pour avoir tué l’Anglais sur la célèbre Roman Line. Ils n’ont pas été accusés de l’incendie de la grange d’Andrew Keef et de huit chevaux. Ils n’étaient pas parmi la bande qui est allée couper les pommiers de M. Cofflager. Je me permets de révéler au public de quel genre de personnes se compose le Comité de vigilance. [...]

Bien à vous, FAIR PLAY.

Source: Unknown, "The Biddulph Tragedy," London Free Press, mars 12, 1880.

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