ÉTINCELLES BORÉALES.

LA QUESTION DE L’HEURE À LUCAN.

[…] Correspondance spéciale de l’Advertiser.
LUCAN.

La plus grande consternation règne sur un Lucan jadis paisible et prospère, et la plus épouvantable tristesse descend graduellement sur les habitants de ce malheureux village. La torche de l’incendiaire se dessine dans la nuit et de sombres silhouettes, couteau en main, rôdent autour des maisons des villageois endormis. Les femmes se déplacent d’une maison à l’autre d’un pas hésitant et les hommes les plus forts se questionnent les uns les autres « Où allons-nous comme ça? » Le vent soufflait avec fureur du nord-ouest, il était un peu plus de minuit et si le vil complot d’incendie du Oddfellow’s Hall avait réussi, le village entier aurait été réduit en cendres. Presque chaque matin se lève sur une nouvelle atrocité. Un magasin incendié, des maisons détruites, des écuries abritant des chevaux de valeur consumées, des chevaux égorgés : la liste est révoltante à l’extrême, et nous rougissons à l’idée que des scènes sanguinaires et des rapines nocturnes, jusqu’ici réservées aux pays les plus reculés, soient perpétrées dans ce bon Canada qui est le nôtre.

Source: Unknown, "Northern Sparks," London Daily Advertiser, mai 8, 1877. Notes: Collection régionale de J. J. Talman, archives de la University of Western Ontario, papiers de Reaney, boite 28 (B1314), dossier 6.

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