Les fonctions des religieux selon le mémoire du roi au sieur de La Jonquière, 1749.
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[...]Il y a encore
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dans chacune des villes de Québec, des trois Rivières et Montreal un Couvent de Recolets et un hopital desservi par des Religieuses Ursulines, et un 4e à Quebec nommé l’hopital general.
Dans le dernier sont receus les veillards et infirmes ; et ils y sont entretenus de tout, au moyen des secours que Sa Majesté accorde à cet hopital.
Il en avoit eté etabli un autre à Montreal pour le même objet, lequel étoit desservi par des freres qu’on appelloit les freres Charrons ; mais le derangement survenu dans les affaires de cet hopital l’a mis hors d’Etat de se soutenir ; et le Sieur de La Jonquière aprendra par des depêches particulieres le party qui doit être pris par raport à cette maison.
Les Religieux qui desservent les trois autres hopitaux doivent leurs secours par preference aux officiers et aux soldats des troupes, aux équipages des vaisseaux de Sa Majesté à ceux des navires marchands, et ensuite aux habitans et autres qui en ont besoin.
Quoique l’administration en regarde particulierement l’Intendant, le Sieur de la Jonquière doit veiller à ce que tout s’y passe en regle.
C’est le Seminaire de St Sulpice à Paris qui est seigneur de Montreal, il y a une maison où il entretient toujours un certain nombre de Pretres dont un fait les fonctions curiales ; et il a été etabli dans cette ville une communauté de soeurs de la congregation dont le principal objet est d’aprendre à lire aux enfans des Paysans de la campagne.
Enfin à Quebec il y a encore un couvent de Religieuses Ursulines qui sont chargées d’elever des filles de Sauvages, et où des particuliers aisés de la Colonie font aussi elever ler leurs.
Telle est la situation du Canada par raport à la religion. Sa Majesté a lieu d’etre satisfaite du zele avec lequel les differens ordres remplissent les fonctions de leur ministere, le Sieur de la Jonquière doit les exciter à perseverer dans ces loüables dispositions ; et l’intention de Sa Majesté est qu’il leur accorde la protection dont ils pourront avoir besoin.[...]