small flourish

Journal de la Soeur Cuillerier, hospitalière de Saint-Joseph. Relation de 1734.

337

Le lendemain [11 avril], nous passâmes la journée dans la même situation [...] nous estions dans notre jardin à l'air du tems. Nous y couchâmes encore cette nuit où nous souffrîmes beaucoup du froid.

338

[...] nous fûmes un peu accomodées dans une maison de louage appartenant à monsieur de Montigny, une des plus grandes de la ville, mais très petite pour loger quarante filles que nous estions alors.

Cette maison étant très proche d'une chapelle que l'on nomme de Bon-Secours, on fit une petite clôture de pieux le long de la rue pour nous donner la liberté d'y aller sans estre avec les séculiers. On y mit les malades, qui y demeurèrent trois semaines, on y disoit la messe et nous disions nos offices dans la chambre qui servoit de communauté. Je suis obligée de dire [...] que, dès le jour que nous fûmes entrées dans cette maison, malgré tout le dérangement et la douleur de se voir sur la rue à la vue de tout le monde, que l'on n'a pas manqué un exercice et que l'observance s'y faisoit aussy régulièrement que sy nous avions entré en clôture. [...]

339

Les malades ne pouvant pas rester, à cause du froid, dans la chapelle, joint à l'incommodité de porter leurs repas assez loin, on loua une maison vis-à-vis de la nôtre, de l'autre côté de la rue, où on les transporta.[...]

Source: Archives des Religieuses hospitalières de Saint-Joseph, Montréal, Orig. ms, 1A4 / 3 Véronique Cuillerier 1725-1747, , Cuillerier, Véronique, "Annales de l'Hötel-Dieu de Montréal," 1734, p. 336-339. Notes: Selon la transcription faite par Ghislaine Legendre

Retour à la page principale