Le travail de forgeron dans « La saga d’Egil »

Chapitre 30

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[...] Skallagrim était un très bon forgeron qui faisait chauffer de grandes quantités de minerai de fer [minerai de tourbe] en hiver. Il avait une forge au bord de la mer, très loin de Borg, à un endroit nommé Raufarnes, là où le bois était proche [le bois lui servait de combustible pour faire du charbon]. Comme il ne trouvait aucune roche assez dure ou lisse pour servir d’enclume – car il n’y avait que des cailloux et du sable fin sur la rive – Skallagrim a pris la mer un soir avec un huit-rames lorsque tout le monde s’était retiré pour la nuit et il a ramé jusqu’aux îles Midfjord. Il a alors jeté l’ancre de la proue, il est sorti du bateau, a plongé et a remonté une roche qu’il a mise dans le bateau. Il est ensuite remonté dans le bateau, a ramé jusqu’au rivage, a transporté la roche jusqu’à sa forge, l’a placée près de la porte et s’en est toujours servi pour forger. Cette roche est toujours là avec des scories à côté et sa tête est marquée par les coups de marteau. Elle a été usée par les vagues et elle est différente des autres roches de l’endroit. Quatre hommes ne réussiraient pas à la soulever aujourd’hui.[...]

[La traduction initiale du vieux norrois contient quelques inexactitudes. Le terme pour rauði est minerai de tourbe et non, minerai de fer. Le fer était fait à partir de minerai de tourbe dans une rauðablástr qui veut dire fournaise pour faire du fer à partir de minerai de tourbe ou non une forge. La forge était une étape ultérieure, lorsque Skallagrim travaillait le fer extrait de la fournaise et le martelait ensuite sur la grosse roche.]

Source: Bernard Scudder, trans., "Le travail de forgeron dans « La saga d’Egil »" in The Sagas of Icelanders: A Selection, preface by Jane Smiley, introduction by Robert Kellogg, (New York, London, Victoria (Australia), Toronto, Auckland: The Penguin Group, 2000), 3-184. Notes: Probablement par Snorri Sturluson vers 1220-1240 sur les événements qui sont arrivés entre 850 et 1000. Snorri était un descendant d’Egil. Les traduction vers l’anglais ont initialement été publiées dans « The Complete Sagas of Icelanders » volumes I-V (quarante-neuf récits), Leifur Eiriksson Publishing, Ltd., Islande, 1997. [n.d.t. : la traduction des récits vers le français est signée par l’équipe de traduction des Grands Mystères de l’histoire canadienne.]

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