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OLIVER EXPLIQUE LA LOI AUX DOUKHOBORS

IL RENVOIE SON MENSONGE AU PROTESTATAIRE

Des individus de Grand Forks parlent de méthodes qui ressemblent à celles du Klan

NELSON, 2 mars. – Le premier ministre John Oliver est arrivé à Nelson hier soir de Grand Forks où il avait passé un dimanche très mouvementé en compagnie des Doukhobors qui auraient incendié une école du gouvernement dans la nuit de vendredi à Spencer à la suite de l’emprisonnement pour quinze jours de deux Doukhobors qui ont refusé de payer des amendes de 5 $ imposées pour refus d’envoyer leurs enfants à l’école.

Après un défilé d'une heure dans la ville, 800 Doukhobors ont entouré la résidence du révérend F. E. Runnalls, le gendre du premier ministre, ont chanté pour lui et ont sollicité un discours.

Après que le premier ministre eut expliqué que les lois de la province avaient été faites pour le bien de tous et que les personnes des autres pays avaient droit aux mêmes privilèges que les Canadiens à la condition qu’ils obéissent à ces lois et qu’il avait l’intention de voir à ce qu’elles soient appliquées, un porte-parole des Doukhobors l’a interrompu en accusant les lois de la Colombie-Britannique d’avoir tué Peter Veregin, leur défunt chef.

LE MENSONGE EST RETOURNÉ

« Vous mentez », a-t-il crié au premier ministre qui a informé le groupe que Veregin n’avait pas été tué par les lois de la Colombie-Britannique mais malgré elles. Les explications subséquentes qu’a tenté de donner le premier ministre sur les fondements équitables des lois canadiennes ont été reçues avec un « Nous croyons que nos lois sont plus justes. » M. Oliver a répliqué : « Les lois seraient probablement plus justes si vous étiez morts que dans votre état présent. »

ILS RÔDENT PRÈS DES ÉCOLES

Des dépêches de Grand Forks indiquent que des Doukhobors ont été vus rôdant près des écoles publiques une heure ou deux avant l’incendie de l’école de Spencer et que la ville protège la résidence du directeur, H. A. Glaspell, qui a été menacé à cause de l’information qu’il a donnée et qui a permis de poursuivre des délinquants, ainsi que l’édifice municipal où sont enfermés les deux prisonniers doukhobors, qui par ailleurs font la grève de la faim. Les citoyens parlent de méthodes qui ressemblent à celles du Klan.

Source: "Oliver impose la loi aux Doukhobors," The Vancouver Sun, 2 mars, 1925.

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