« LA VENTE A ÉTÉ BONNE », The Globe, 14 oct. 1892

Les concessions forestières ontariennes atteignent des prix records

UNE GROSSE SOMME AMASSÉE

Les recettes s’élèvent à plus de deux millions de dollars

LA MAJORITÉ DES ACHETEURS SONT CANADIENS

Une grande concession revient à une entreprise du Michigan

DES FAITS INTÉRESSANTS CONCERNANT LES VENTES PRÉCÉDENTES […]

Lorsqu’il a annoncé dans tout le pays la vente de concessions forestières ayant eu lieu hier, M. Hardy était confiant que les prix dépasseraient les sommes les plus extravagantes jamais payées, mais il ne s’attendait pas aux splendides résultats de cette vente, la dernière de toutes les ventes très réussies effectuées par l’administration actuelle. […]

Le montant total récolté a été de $2,308,475, un excellent rendement lorsqu’on se rappelle que pour une superficie de 3,976 milles carrés vendue durant les dix-sept années entre 1873 et 1890, le bénéfice a atteint $2,450,081, ce qui était par le passé perçu comme une somme importante. Au cours de cette période, le taux moyen de bénéfice par mille carré était de $751. Lors de la vente de 1887, il a atteint le taux record de $2,859 par mille carré. Le taux moyen pour les 618 milles vendus hier a légèrement dépassé les $3,735, établissant ainsi un nouveau record.

[…]

Le prix le plus élevé, soit $17,500 le mille carré, a été payé par la Gilmour & Co de Trenton pour la concession forestière No 6, dans le canton de Peck, qui compte 11 3/4 milles, le montant total de l’achat s’élevant à $205,625. On raconte que c’est le montant le plus élevé jamais payé pour un mille carré de bois d’œuvre dans ce pays. […]

AU-DELÀ DES ATTENTES

Lors de la conclusion de la vente, le journaliste du Globe a retrouvé M. Hardy dans les appartements du président, bien installé dans un fauteuil confortable, fixant intensément le feu qui dansait et brillait dans le foyer devant lui.

« Nous nous attendions à une bonne vente, mais le résultat a dépassé nos attentes », a-t-il dit. Les prix étaient tous bons, certains très bons même. Ce fut de loin la meilleure vente à avoir eu lieu dans la province. Les enchères ont été élevées et serrées, les acheteurs nombreux et tous les lots ont été vendus, il n’en est resté aucun. […] Plusieurs Américains étaient présents et ont sans aucun doute été stimulés par la compétition; mais de façon générale, et ceci dit sans avoir étudié toutes les ventes en détail, je crois que neuf lots sur dix ont été acquis par des Canadiens, dont la majorité étaient des industriels. Cela vient appuyer ce que bien des gens ont défendu, c.-à-d. que le bois d’œuvre devrait être fabriqué dans la province. Le Ministère était enclin à croire que si la fabrication du bois d’œuvre dans la province avait été une condition, les recettes auraient diminué d’un quart de million à un demi-million de dollars par rapport à ce qu’elles ont été. […]. »

Source: "« La vente a été bonne »," Globe, 14 octobre 1892. Notes: Page deux

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