Richard Carr

[ Richard Carr ]

Richard Carr, Unknown, 1876, BCA, E-09901

par Stephan Perrin

Membre du grand jury qui a entendu le procès de Tshuanahusset.

Richard Carr est né à Kent, en Angleterre, le 16 juillet 1818.1 Il était un jeune homme pauvre, sans instruction lorsqu’il a décidé de quitter la maison et de chercher fortune. La chance lui a souri à Londres, le 18 août 1836. Il a commencé son voyage de vagabond à bord d’un bateau à vapeur à destination de Calais.2 Carr était intéressé par la daguerréotypie, ce qui l’a entraîné à voyager à maints endroits éloignés à la recherche d’inspiration.3 Alors qu’il explorait le Yucatan, il a trouvé son chien Spot qui l’a accompagné au cours des 11 années suivantes. Son journal relate les différentes routes et les différents modes de transport utilisés pour atteindre de nombreux endroits exotiques. Au cours de ses voyages, Carr a vu des lieux comme Varsovie, Genève, le Nicaragua, le Pérou et Panama. Nombre des entrées de son journal font état de la quantité ou de la qualité des marchandises reçues à certains ports. Les entrées typiques comprenaient des marchandises comme le poisson, le sucre, le café et les oranges. Ses errances se sont terminées en Équateur autour de 1848, après un quatrième échec en qualité de photographe.4 Les nouvelles aventures qui ont saisi son attention étaient les ruées vers l’or le long de la côte nord-ouest de l’Amérique du nord, au cours des années 1850.

Richard Carr a épousé Emily Carr (née le 3 juillet 1836) le 18 janvier 1855.5 Le mariage a eu lieu à l’église de Ensham, en Angleterre. (Certains renseignements concernant l’endroit de naissance de la mariée sont contradictoires.) M. et Mme Carr sont par la suite arrivés à Victoria, Colombie-Britannique, le 5 juillet 1863. Ils se sont logés dans une petite maison de James Bay en novembre, puis dans leur résidence permanente, le 1er avril 1864. Carr a fait la remarque dans son journal, qu’il appréciait le climat et l’emplacement de Victoria et il est devenu un marchand assez prospère en vendant de la nourriture et de l’alcool. Son succès lui a permis d’acheter de la terre au sujet de laquelle il a un jour entraîné R.C. Moody dans un litige à la Cour suprême.6 Un autre fait à remarquer est qu’un cambriolage a été avorté après que Carr eût tiré deux coups sur un voleur en le pourchassant hors de sa résidence.7

Carr et son épouse ont eu cinq filles et quatre garçons. Leur plus jeune enfant porte le nom de sa mère, Emily. Elle est devenue une artiste et écrivaine très respectée en Colombie-Britannique et au Canada. Il s’agit probablement là de la contribution la plus importante de Richard Carr à l’histoire de la région. Emily Carr a décrit son père comme étant à la fois autocrate et bigot,8 mais il n’existe rien dans son journal entre janvier et juin de 1868 autre que la mention que son ami Shumway était décédé. Carr a combattu la goutte pendant une grande partie de sa vie pour finalement succomber à la consomption en six semaines.9 Son décès a été déclaré à Victoria, le 20 novembre 1888.10 Ses funérailles ont eu lieu le 22 novembre 1888, à l’église qu’il avait fréquentée, dans l’Église épiscopale réformée.

Notes:
1. British Columbia Archives, (ci-après BCA), Add.Mss. 610, Diary of Richard Carr, Microfilm # A0788.
2. Edythe Hembroff-Schleicher, The Untold Story of Emily Carr (Saanich, B.C.: Hancock House, 1978), p. 43-47.
3. Ibid.
4. Ibid.
5. Ibid.
6. The Victoria Daily Colonist, 10 février 1864.
7. British Daily Colonist, 10 avril 1875.
8. Hembroff-Schleicher, The Untold Story, p. 43-47.
9. BCA, Vital Statistics-Death Index, GR 2951, B13077, 09-005539, 1888.
10. Ibid.

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