La maison Roddick, haut lieu de l’architecture victorienne de la rue Sherbrooke, est destinée à disparaître

(légende)L’ancien domaine Roddick de la rue Sherbrooke Ouest, un point de repère bien connu, est destiné à disparaître

La maison Roddick, haut lieu de l’architecture victorienne sur la rue Sherbrooke, destinée à disparaître

L’ancienne résidence Roddick de la rue Sherbrooke Ouest, l’une des dernières demeures victoriennes de Montréal et l’un des points de repère bien connus des Montréalais depuis plusieurs générations, est destinée à disparaître. Elle a été achetée par Berkeley Property and Investment Corporation Ltd., de Londres, en Angleterre.

La splendide maison ancienne qui occupe, avec ses parterres et ses jardins, une superficie d’environ une acre au coin des rues Sherbrooke et Redpath, a été achetée à des fins de lotissement. On ignore toujours si le site hébergera un immeuble résidentiel, un immeuble à bureau, un hôtel ou une combinaison de ces trois types de projet.

MM. Harris, Kerr, Forster and Co., des spécialistes de l’hôtellerie et de l’immobilier aux États-Unis, ont été chargés d’évaluer les potentialités de la propriété.

Au Canada, Berkeley Property est exploité par un groupe de filiales en propriété exclusive dont la North of Scotland Canadian Investment Corporation Ltd. est l’entreprise principale. Redbroke Estates Ltd. se chargera de l’acquisition et du développement du domaine Roddick, et l’on étudie présentement un projet pour la construction d’un édifice qui se fondrait harmonieusement dans les environs, tant au niveau des dimensions que du style.

La demeure d’un couple illustre

Sir Thomas Roddick, qui fut doyen de la faculté de médecine de l’Université McGill ainsi que le premier président outre-mer de la British Medical Association, est décédé en 1923. Le portail Roddick menant au campus de McGill a été érigé en son honneur. Lady Roddick, poétesse célèbre et philanthrope, s’est éteinte l’année dernière. Quelques mois plus tard, la précieuse collection de meubles victoriens et d’objets d’art qui embellissait la résidence Roddick fut vendue à l’encan.

La maison de trois étages en pierre grise fait directement face à la rue Sherbrooke Ouest, et une allée relativement courte, qui traverse un parterre auquel arbres et buissons apportent de l’ombre, mène à l’entrée principale. Bien que de facture sévère et classique, la résidence a de tout temps, par son imposante stature, suscité l’admiration des passants.

La vente s’est effectuée par l’entremise de la section immobilière de la Royal Trust Company, agissant au nom de la succession de feu Lady Amy Redpath Roddick.

Source: Inconnu, "La maison Roddick, haut lieu de l'architecture victorienne de la rue Sherbrooke, est destinée à disparaître," The Montreal Daily Star, 14 mars 1956. Notes:

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