Personne ne connaît son nom: Klatsassin et la guerre de Chilcotin
   
 

“La variole”

Le British Colonist, 19 mars 1862

Des rumeurs circulent depuis trois ou quatre jours selon lesquelles la petite vérole aurait fait son apparition en ville et les personnes les plus gravement atteintes seraient déjà sous traitement. Nous avons fait enquête diligente et depuis hier, nous sommes en mesure d’annoncer qu’il n’y a ici qu’ un seul cas de varioloïde. Le malade, un passager à bord du dernier vapeur provenant de San Francisco, a dû contracter la terrible maladie soit juste avant son arrivée, soit peu de temps après son débarquement. Les médecins consultés ne pensent pas le mal dangereux, mais ils se sont toutefois rencontrés pour en déterminer le type. À ce sujet, il ne serait pas malséant de divulguer que, selon des sources privées, la petite vérole est très répandue à San Francisco et que les organes officiels, pour une raison inconnue, s’abstiennent de mentionner ce fait. Ce ne serait non plus [ligne illisible] l’information nous provient de trois sources différentes que nous considérons toutes sûres. Notre ville étant maintenant en communication de façon presque hebdomadaire avec celle sur la baie, le risque de contagion est forcément très élevé. Nous espérons donc ne pas sembler alarmistes si nous conseillons aux citoyens, en particulier à ceux qui ont l’intention de se rendre jusqu’aux mines où il est impossible de se prévaloir d’un traitement médical adéquat ou de bons soins infirmiers, d’aller immédiatement chez un médecin se faire vacciner. Le coût du vaccin n’est qu’une bagatelle par rapport à l' immunité complète contre la détestable maladie dont jouira toute personne ayant pris cette précaution. Le cas de varioloïde dont il question ci-haut loge, semblerait-il, dans un quartier très populeux, dans une maison où plusieurs autres personnes résident. Bien qu’il soit présentement bien soigné, pour des raisons sanitaires, nous recommandons qu’il soit immédiatement, si possible, transporté dans un logement confortable en banlieue.

Source: "La variole," British Colonist, 19 mars 1862.

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