Personne ne connaît son nom: Klatsassin et la guerre de Chilcotin
   
 

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Document traduit

Extraits des notes accompagnant la requête de M. Waddington

Pour accompagner la requête d’Alfred Waddington de Victoria, île de Vancouver, au très honorable secrétaire d’état de Sa Majesté aux colonies.

Victoria, île de Vancouver, 29 mai 1865...

Note D

Les causes réelles de l’insurrection indienne étaient les suivantes :

1re. L’introduction de la variole qui a tué quelque 5000 Indiens chilcotins sur 7000 ainsi que les crimes commis par les colons blancs à Bella Coola, crimes que le gouvernement n’a pas tenté de réprimer, que ce soit par la nomination d’un agent indien, d’un juge de paix, d’un agent de police ou par un autre moyen.

2e. L’ouverture du territoire des Chilcotins et son invasion sans que le gouvernement n’indemnise les Indiens, ou même ne leur offre de le faire.

3e. L’impunité qui a accompagné les différents meurtres des colons blancs, ce qui les a enhardis à commettre des crimes encore plus grands.

4e. Le départ du gouverneur Douglas que les Indiens connaissaient depuis fort longtemps par la Compagnie de la Baie d’Hudson. Ils avaient appris à le respecter et à le craindre.

5e. Le départ au même moment du détachement du Génie de Sa Majesté sous le colonel Moody.

Aucune précaution spéciale ne fut prise par le gouvernement à la suite de ces changements et, puisque le gouvernement ne redoutait aucun danger, pourquoi M. Waddington serait-il accusé de s’être senti en sécurité…?

Note F
du gouverneur Seymour
Message

Le Gouverneur soumet au Conseil législatif une requête adressée au Gouverneur en Conseil par M. Alfred Waddington de Victoria, souhaitant qu’on lui accorde la permission d’abandonner la charte qui lui a été accordée pour la construction d’une route de Bute Inlet au Fraser et demandant le remboursement des dépenses qu’il a encourues. Le Gouverneur en Conseil exécutif, bien qu’il ait profondément regretté les pertes que M. Waddington a subies, ou qu’il pense avoir subies en raison de l’interruption de ses opérations, a été incapable de comprendre comment le gentleman pourrait avoir droit à une indemnité du gouvernement. Cependant, avant de mettre définitivement cette question de côté, le Gouverneur est prêt à la soumettre au Conseil législatif, tel que demandé.

Dans sa requête pour une indemnisation, M. Waddington invoque contre la colonie qu’aucune protection n’a été accordée à son groupe en retour des frais de douanes qu’il a payés. Cependant, il n’a jamais demandé de protection et n’a même pas informé le gouvernement l’année dernière de l’arrivée de ses hommes à Bute Inlet. S’il redoutait le danger, il n’avait qu’à armer ses hommes et à leur interdire d’échanger leurs armes et leurs munitions avec les Indiens. Le Gouverneur ne peut comprendre comment M. Waddington aurait pu s’attendre à ce qu’une protection soit accordée à ses hommes sans qu’il en fasse la demande et il pense que celui-ci aurait peu apprécié que le gouvernement s’ingère entre ses hommes et les Indiens. Les précautions les plus élémentaires auraient pu sauver la vie des hommes qui ont été massacrés à Bute Inlet. Il est impossible pour un gouvernement de prévoir et de prévenir la perpétration de crimes partout sur son territoire.

Le meurtre peut être commis en public ou en privé et le meilleur moyen adopté par la société pour protéger ses membres est de chasser et de punir les meurtriers et ainsi de dissuader d’autres personnes de commettre un crime. Tous les efforts ont été faits par le gouvernement de cette colonie pour amener devant la justice les meurtriers des constructeurs de la route. Toute la correspondance échangée avec M. Waddington peut être produite par le secrétaire aux colonies, si le Conseil législatif le désire.

Résidence du Gouverneur, 27 mars 1865…

Source: Great Britain Public Record Office, Colonial Office Records, CO 60/22, 8623, Alfred Waddington, Extraits des notes accompagnant la pétition de M. Waddington, 29 mai 1865.

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