Personne ne connaît son nom: Klatsassin et la guerre de Chilcotin
   
 

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Document traduit

Birch à Cox

Bureau du Secrétaire aux colonies
14 mai 1864

Monsieur,

On m’a demandé de vous faire parvenir les journaux ci-joints par lesquels vous prendrez connaissance des détails essentiels du récent massacre d’Européens par des Indiens de la tribu des Chilcotins, près de Bute Inlet. Le gouverneur a écrit, dès réception de ces renseignements hier soir, à l’officier maritime en chef à la station pour solliciter les services des navires de Sa Majesté, le Tribune et le Grappler et il s’attend à ce que ces vaisseaux arrivent au Fraser ce soir.

Son Excellence, ayant considéré la situation au conseil, propose d’envoyer une force de 40 à 50 fusiliers marins de Bute Inlet vers l’intérieur pour demander la reddition des criminels. Il ajoutera à cette force environ 25 constables spéciaux, bien armés, sous le commandement de M. Brew.

L’expédition ayant seulement pour but de faire respecter la loi, M. Brew fera l’impossible pour éviter une confrontation avec les Indiens et il dirigera les mouvements de son groupe dans ce sens. Bien entendu, les coupables, si trouvés, seront arrêtés de force si nécessaire. Si nécessaire, ce solide groupe d’hommes suivra les Indiens jusqu’à leur territoire de pêche près des lacs, mais le gouverneur a confiance que, grâce à l’expérience de M. Brew, les Indiens qui sont bien disposés envers nous seront incités à livrer les meurtriers.

Le gouverneur en conseil a observé qu’il serait très avantageux que certaines dispositions soient prises à partir d’Alexandria et qui iraient dans le même sens que celui visé par la force venant de Bute Inlet. Il a déterminé en conseil de demander votre aide. Il croit devoir vous laisser beaucoup de liberté quant au nombre et à la race des hommes que vous emploierez ainsi que sur la stratégie à adopter, mais il vous suggère de ne pas être en si faible nombre que cela attirerait une attaque, ni d’utiliser une force armée si nombreuse qu’elle serait un fardeau pour le trésor colonial.

Vous rendrez un immense service à la colonie si vous réussissez à capturer les responsables des actes barbares de Bute Inlet.

Le gouverneur regrette de ne pouvoir vous fournir les noms ou la description des criminels, mais on l’a avisé que leur propre tribu pourrait les identifier facilement s’ils le croient approprié.

Vous êtes libre d’offrir aux Indiens une récompense que vous jugerez appropriée pour permettre l’arrestation des meurtriers.

Je me dois d’insister que le gouverneur souhaite éviter, autant que cela est possible dans le cadre de notre objectif, tout acte qui mènerait à une confrontation avec les Indiens.


J’ai l’honneur d’être
Monsieur,
Votre très obéissant serviteur

Arthur N. Birch

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Source: BCA, Colonial Correspondence, GR-1372, F379/22, Mflm B-1321, Arthur N. Birch, Lettre à Cox, 14 mai 1864.

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