Documents gouvernementaux :

Les services gouvernementaux de niveau paroissial, municipal, provincial et fédéral sont d’excellentes sources d’information. Les documents gouvernementaux sont créés par une agence officielle à des fins officielles. Les historiens ont souvent facilement accès à ce genre de documents parce qu’en général, ceux-ci y sont systématiquement conservés et archivés. Il est possible de consulter les documents du gouvernement fédéral aux Archives nationales du Canada. De plus, chaque province tient des archives gouvernementales; celles du Nouveau-Brunswick se trouvent à Fredericton et celles de la Nouvelle-Écosse sont situées à Halifax. Les documents paroissiaux sont regroupés dans les paroisses mêmes, les évêchés et archevêchés, mais quelques fois aussi des copies ont été placées dans les centres d’archives provinciaux ou locaux. Afin de faciliter l’accès des usagers aux documents, les grands centres d’archives utilisent des « instruments de recherche » qui expliquent comment les documents gouvernementaux sont catalogués et classés. Mais même avec ces outils de recherche, dont certains sont accessibles en ligne, il peut être long et ardu de se retrouver parmi ces documents gouvernementaux. Dans le cas des petits centres d’archives locaux ou dans les paroisses mêmes, les documents sont souvent accumulés pêle-mêle.

Les documents gouvernementaux regroupés sur ce site Web sont d’abord d’instance municipale. On peut y voir les décisions prises par les gens qui ont côtoyé Jérôme et Gamby. Dans le cas de ces deux hommes, les frais des soins qui leur ont été administrés ont été défrayés par les gouvernements des Comtés et provinciaux. Les demandes de remboursement ont laissé des traces administratives dans les archives. Dans le cas des archives paroissiales, elles regroupent l’information sur les grands moments de la vie des individus : la naissance marquée par le baptême, l’âge adulte indiqué par le mariage et la mort soulignée par les funérailles et la sépulture.

Même si les documents gouvernementaux sont produits par des instances officielles, des fonctionnaires et élus respectés, la critique de ces sources doit ne peut être évitée. Leurs auteurs ont pu faire des erreurs ou mentir comme quiconque. Ensuite, dans les archives paroissiales sont souvent incomplètes en raison de la destruction par le feu des églises et des presbytères, comme c’est le cas pour la paroisse Stella Maris de Meteghan. Dans le cas des archives municipales, les versions officielles des minutes d’une réunion de comité sont généralement mieux écrites, mais pas toujours aussi complètes que les brouillons de ces mêmes minutes. De plus, certaines affirmations controversées ont pu disparaître des rapports officiels. Les chercheurs ne doivent pas oublier que les élus et fonctionnaires, par exemple, ne laissaient pas leurs propres opinions et partis pris à la maison et qu’ils ne sont pas toujours objectifs, ni impartiaux.