Aurore - Le mystère de l'enfant martyre
   
 

Un crime mis à jour

Le décès d’un enfant représente un événement particulièrement dramatique de nos jours, car cela est plutôt rare grâce, entre autre, à l’amélioration des soins médicaux, de l’alimentation, des mesures d’hygiène… Mais dans un passé pas si lointain, au Québec, de nombreuses familles vivent le deuil d’un enfant mort en bas âge. La mauvaise qualité de la nourriture, les nombreuses maladies infantiles (encore mortelles il y a à peine 50 ans), la non-pasteurisation du lait et le développement des bactéries et germes que cela entraîne sont responsables de plusieurs décès chez les enfants. Pour la population du Québec des années 20, côtoyer le phénomène de la mortalité infantile n’est donc pas un événement rarissime. Mais que se passe-t-il quand un enfant du rang ou de la paroisse, qui a passé le stade critique de la petite enfance et qui est en bonne santé, sombre dans le coma et meurt sans que l’on ait diagnostiqué de maladie spécifique? Et si le corps de cet enfant est couvert de bleus et cicatrices? Et si auparavant les parents racontaient à qui voulait l’entendre que leur fille avait tous les caprices, qu’elle n’écoutait pas et qu’ils devaient la battre jusqu’au sang pour la «redresser»? Dans le cas qui nous occupe actuellement, celui d’Aurore Gagnon, une telle situation a provoqué des interventions du voisinage, du médecin local, du juge de paix… mais elles viendront trop tard pour sauver la vie d’Aurore Gagnon.

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