Livre de copies de lettres de Charles Hutchinson, 1875-8
p. 269

20 avril 1876

Me JG Scott, bureau du procureur général, Toronto
Monsieur, la Reine c. Thomas Donelly, vol, larcin, tentative d’incendie et incendie. En l’affaire du vol, 1 seul témoin a été interrogé devant le grand jury, soit James Churchill. James Curry, la personne qui aurait été volée, a déposé une plainte et a été interrogé devant le magistrat de police peu après le prétendu vol. L’accusé a ensuite été libéré, car il a été convenu à ce moment qu’il n’y avait pas assez de preuves pour corroborer le témoignage de Curry, les témoignages de McConnell Warburton et Henry ayant joué en faveur de l’accusé. Churchill a par la suite été témoin dans l’affaire de l’incendie et il a ensuite mentionné avoir été présent quand Curry a été volé, et son témoignage a été reçu à cet effet. Le magistrat de police a ensuite décidé d’accuser Thomas Donnelly de vol, accusation qu’il avait précédemment rejetée. [...] La raison donnée par Esdale pour ne pas avoir engagé de poursuites plus tôt dépend des circonstances à ce moment. La terreur régnait à Lucan à cette époque, nul n’osait s’élever contre les Donnelly. Tentative d’incendie : une accusation a été portée contre Thomas Donnelly sur la foi du témoignage de James Churchill et Rhody Kennedy, qui, s’il est considéré valable, pourrait suffire à l’étayer.

Incendie : il n’y a aucune preuve directe sauf l’aveu de R Kennedy. [...] L’hostilité qu’entretiennent les Donnelly, particulièrement Thomas, envers Flanagan a été clairement démontrée et les menaces proférées indiqueraient une intention de commettre un méfait. R Kennedy est le beau-frère de Wm Donnelly, et était intime avec les frères, mais s’est disputé avec eux et une grande animosité est née entre eux. [...] Je me demande si un jury prononcerait un verdict de culpabilité en s’appuyant sur le témoignage. Thos Donnelly a été aperçu dans les environs avant l’incendie, mais il n’y avait rien de surprenant là-dedans, car les frères avaient une écurie dans le village et l’un d’eux, sinon plusieurs d’entre eux, y vivait.

La Reine c. John Donnelly, incendie : accusation abandonnée; voies de fait sur un constable : il a été reconnu coupable sur sa propre confession et condamné à 3 mois de prison et se trouve maintenant dans la prison centrale; voies de fait simples [illisible] en vue, procès non entamé. Il pourra être admissible à la mise en liberté sous caution à la fin du présent terme d’emprisonnement.

La Reine c. James Donnelly, incendie : formellement accusé avec Thomas et accusation fondée portée contre lui. Le témoignage est encore plus faible que contre Thomas, mais la demande de cautionnement est inutile car il a été reconnu coupable de voies de fait graves sur un certain Berryhhill, et condamné à être incarcéré pendant 9 mois. Il est présentement dans la prison centrale. [...]

Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées,
Charles Hutchinson, procureur local

Source: J.J. Talman Regional Collection, University of Western Ontario Archives, Donnelly Family Papers, B4878, File 7, Charles Hutchinson, Charles Hutchinson Letter Book, avril 20, 1876.

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